Cette
saison 2010 s’est préparé lors une nouvelle révolution de palais avec
l’arrivée d’un nouveau pool d’investisseurs et un président De Bontin éjecté. Le nouveau président, Etienne Franzi est mis à la tête du club par consensus et ne se
destine pas à s’impliquer outre-mesure dans le club. C’est même le
vice-président Michel Aubéry, ancien responsable
de la boutique officielle qui prend la première décision importante en
organisant le retour de Keller au poste de manager général. C’est ainsi ce
dernier qui sera réellement à la tête du club, et décide de monter un
nouveau projet sportif autour de Guy Lacombe en s’appuyant davantage sur
les joueurs formés pour relancer l’équipe.
Arrivé
très tôt, avant la reprise des entrainements, Lacombe dispose alors du
temps pour jauger l’effectif actuel et déterminer ses besoins. Lacombe
recrute à moindre frais quelques joueurs expérimentés (Puygrenier,
Traoré, Costa) afin d’encadrer ses jeunes talents. Le feuilleton de l’été
est la venue du jeune et talentueux Coutadeur qui
s’engage avec le club après plusieurs semaines
d’âpres négociations. Mais le plus beau coup de l’été reste toutefois le
retour de Nenê après son prêt d’un an en Espagne
que Lacombe à su convaincre. La surprise du chef sera la venue du
barcelonais Gudjohnsen, une opportunité de fin de
mercato et ce même si Lacombe cherchait avant
tout à recruter un attaquant de pointe.
Bien que
tout ne soit pas rose, le discours et le projet cohérent fait de cette formation
2010 la meilleure chance depuis 5 ans de remettre Monaco dans le droit
chemin. Et c’est ce qu’il se passe en ce début de saison. Poussé par un
formidable Nenê, meilleur buteur provisoire du
championnat, ainsi que par un infatigable Park, l’ASM effectue de bons
résultats jusqu’en octobre. Les deux derniers mois de l’année civile sont
beaucoup plus difficiles et il faut tout le talent de Ruffier
qui se révèle au grand jour pour éviter Monaco de sombrer trop
profondément. Gudjohnsen quant à lui est un
véritable fiasco et est prêté en Angleterre pour le reste de la saison.
Le mois
de Janvier sera faste pour Monaco qui enchaine trois victoires consécutives
et se replace dans le haut du classement mais l’embellie est de courte
durée. Février est marqué sous le sceau de la défaite tandis qu’en Mars,
l’équipe enchaine quatre 0-0 de suite, un record. Il faut dire que la
formation de Lacombe ne possède que trop peu de jeu construit. Trop souvent
ennuyeuse, elle se laisse systématiquement dominer et s’appuie essentiellement
sur ses individualités offensives. Problème, le capitaine Alonso déçoit,
Park semble fatigué tandis que Nenê n’est plus
aussi décisif.
Complètement
décroché des places européennes, l’ASM va quelque peu se détourner du
championnat pour se concentrer sur ses objectifs en Coupe de France. La fin
de saison de Ligue 1 est ainsi sans aucune saveur.
Avec au
final une place de 8ème au classement et quelques belles
périodes, Monaco réalise là sa meilleure saison en 5 ans, cependant le
bilan global reste maigre, en particulier en terme de jeu.
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