Après un championnat 1994
difficile, l’ASM ayant puisé beaucoup d’énergies pour réaliser leur superbe
parcours en Ligue des Champions, Monaco est pour la première fois en 7 ans
privé d’Europe.
L’objectif
de la saison est donc de remporter le championnat et le club va se donner
les moyens d’y parvenir. Klinsmann parti et Ettori jeune retraité, l’ASM va
compenser en obtenant la signature des deux sensations du dernier exercice
: l’avant-centre brésilien Anderson, et l’espoir français Fabien Piveteau
qui a tout stoppé dans les cages havraises. A ces arrivées s’ajoute le
latéral gauche des bleus, Eric Di Méco, l’international danois Petersen et
l’attaquant Madar qui vient d’achever deux belles saisons à Cannes. C’est
ainsi qu’au terme de la trêve estivale, le club est unanimement considéré
comme le grand favori pour le titre suprême.
Pourtant
la saison va très mal débuter, devant composer avec des joueurs fatigués et
des absences répétées pour blessure d’Anderson, Petit et Scifo, Wenger
multiplie les changements sans parvenir à trouver la bonne formule. C’est
ainsi qu’au bout de 8 journées dont 5 défaites, l’impensable survient :
Jean-Louis Campora prend la décision douloureuse de se séparer de son
emblématique entraineur.
Ettori
est alors chargé d’éviter le pire à l’équipe et y parviens à l’aide d’une
formation tournée vers la défensive (petit, puel et viaud au milieu de
terrain). L’équipe ne perd plus et encaisse très peu de buts mais cumule 8
nuls en 13 matches, ce qui l’empêche de remonter réellement au classement
avec la récente mise en place de la victoire à 3 points.
C’est alors Gérard Banide, ancien
entraineur du club et actuel responsable du centre de formation qui est
appelé à la rescousse dès le début de l’année 1995. Ce dernier prend une
option plus offensive et avec l’aide d’un Anderson enfin au niveau et d’un
Djorkaeff qui a pris une dimension internationale, Monaco reprend des
couleurs aussi bien sur le plan du résultat que sur le plan du jeu. L’ASM
reste une formation fragile, capable du pire comme du meilleur mais
plusieurs séries de victoire consécutives et quelques cartons (6-3 contre
Bordeaux, 5-0 contre Sochaux et 6-0 à Lens) lui permettent d’accrocher
in-extremis la place de 6ème qualificative pour la Coupe de l’UEFA.
L’ASM sauve les
meubles et amorce ainsi plus sereinement une période de transition
post-Wenger qui sera conduite avec succès par Jean Tigana.
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