Lilian Thuram apparaît pour la
première fois avec le maillot monégasque lors de la dernière journée du
Championnat de France 1991. Mais c’est lors de la saison 91/92 qu’il
intègre définitivement le groupe professionnel. Aux côtés d’Emmanuel Petit
et de Roger Mendy, qui forment l’une des plus solides charnières centrales
d’Europe, Thuram apprend vite et vole même la place de premier remplaçant à
John Sivebaek, pourtant titulaire et élément clé de la sélection danoise
qui allait devenir cette année-là championne d’Europe.
En 1993, Thuram profite du départ
surprise de Mendy pour s’imposer en tant que titulaire au poste de stoppeur
associé à Petit, bien qu’évoluant parfois latéral droit et plus rarement
milieu défensif.
C’est en 1994, cette fois-ci associé à
Dumas, que le Guadeloupéen franchit le palier le menant de jeune espoir à
grand joueur. Il expose son talent au niveau continental avant d’honorer sa
première sélection avec la nouvelle génération d’Aimé Jacquet.
Lors des deux saisons suivantes,
il ne fait que confirmer son incommensurable talent malgré une période
difficile pour les Monégasques.
Mais Thuram rêve déjà d’évoluer
dans un grand championnat étranger et à l’image des Français les plus doués
de l’époque, il profite de l’arrêt Bosmann pour s’expatrier en Italie et
effectuer la somptueuse carrière que l’on connaît, devenant même le joueur
le plus sélectionné de l’histoire en équipe de France.
Lilian Thuram restera au final
l’une des plus grandes réussites du centre de formation, mais n’aura pas
marqué l’histoire du club, faute d’un palmarès monégasque vierge. Et Monaco
n’aura finalement pas perdu au change puisque le club de la Principauté
deviendra l’année suivante Champion de France, avec le précieux apport de
son remplaçant : Martin Djetou.
|