Formé à
Metz, Luc Sonor est un grand espoir du football
français qui a déjà effectué un bon début de carrière avant de s’engager
avec Monaco. En Lorraine, cet attaquant fougueux reconverti défenseur a
gagné la Coupe
de France aux dépens de Monaco en 1984 et a été un élément clé du
surprenant parcours messin en Coupe d’Europe l’année suivante.
Sa
première saison monégasque en 1987 est mitigée. Aligné en temps que
stoppeur pour les besoins de l’équipe, Sonor
n’est pas très à l’aise. Il faut dire que le principal atout de Sonor convient mieux au poste de latéral. Joueur
d’abord remuant et rapide, il n’a pu faire valoir que sa rigueur au poste.
Ce n’est
qu’à partir de sa deuxième saison qu’il se forge une nouvelle dimension.
Aligné au poste de latéral, Sonor est le pendant
droit de Manuel Amoros et devient un des atouts
du titre en 1988, rejoignant même son compère en sélection nationale. Une
carrière internationale trop courte. Platini préférant aligner son complice
Amoros à droite plutôt qu’à gauche, il est éjecté
de la sélection.
Durant 6
saisons, Sonor est ainsi l’inamovible latéral
droit de l’AS Monaco, acteur des grandes épopées européennes du début des
années 90. Bien que parfois jugé trop sobre, il se distingue souvent par
des montées fracassantes. Devenu monégasque de cœur, il est l’exemple du
joueur qui fusionne avec le maillot qu’il porte.
Bien que rattrapé par son âge et supplanté
par un Patrick Valéry qui attendait son heure, Sonor
va jusqu’au bout de son aventure monégasque, se mettant à la disposition de
l’équipe en cas de défaillance des titulaires. Il est l’un des symboles de
la génération Wenger mais aussi de l’ASM.
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