Ancien joker
de luxe du grand Milan AC, et après une très belle première saison
parisienne, Marco Simone est entrée en conflit avec ses dirigeants et
quelques coéquipiers. Alors qu’il semble se diriger vers un retour en
Italie, l’AS Monaco saute sur l’occasion pour récupérer l’attaquant
italien. Contre 20 millions de francs et plusieurs millions de prime à la
signature, l’ASM s’offre ainsi le remplaçant de Victor Ikpéba. Un joli coup
sportif et médiatique pour Monaco, mais un peu surprenant, le club n’étant
pas coutumier dans le recrutement de joueurs caractériels.
De
nature individualiste, le Marco Simone monégasque va totalement créer la
surprise lorsqu’il se conforme à « l’état d’esprit collectif » si cher à
Claude Puel. Si bien que sa saison 1999/2000 sera exceptionnelle. Meilleur
passeur du championnat et troisième meilleur buteur derrière Anderson et
Trezeguet, Simone réalisa des performances complètes, étalant toute sa
classe et toute sa technique, et se complétant à merveille avec
l’efficacité froide de Trezeguet.
Sa
deuxième saison sera moins tonitruante. Logiquement agacé par le manque
d’ambition dans le recrutement, Simone va aussi commencer à accuser le coup
de l’âge. Moins remuant, il restera irréprochable en Ligue des Champions où
il fera parler en vain son expérience. Son association avec un mauvais
Nonda, avec qui il partage les mêmes mouvements, ne fonctionnera guère. Il
reste toutefois un décisif leader sur le terrain dans une équipe
globalement décevante.
L’arrivée de Didier Deschamps en 2001/2002 va rapidement écourter sa
carrière monégasque. Alors que le nouvel entraîneur souhaite faire du duo
Panucci/Simone le leadership de l’équipe, un incident à La Turbie brouille
définitivement les deux Italiens avec Deschamps. Panucci est prêté à Rome
et Simone à Milan, où il jouera peu.
La saison
suivante, Simone et Deschamps tentent une réconciliation qui ne durera pas
et Marco Simone se retrouve totalement écarté du groupe, mais continue son
combat d’influence en s’associant avec le président Campora et le nombre
importants de joueurs mécontents afin d’affaiblir en vain celle de
Deschamps. Libre en juin, il s’engage avec Nice, où hors de forme il ne
s’imposera pas.
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