Formé à Saint-Étienne, Willy Sagnol n’a même pas 20 ans qu’il est déjà capitaine et
pièce maîtresse des Verts, évoluant alors en division 2. Au sortir d’une
superbe saison au poste de défenseur central, les sollicitations françaises
et étrangères sont nombreuses, mais c’est Monaco qui se montre le plus
rapide et le plus efficace dans les négociations.
La venue de Sagnol
n’est toutefois pas motivée par une nécessité sportive urgente, le club
étant avec Dumas, Djétou et le nouveau venu
Diawara paré en défense centrale. C’est avant tout un recrutement
opportuniste, mais qui s’avèrera utile bien plus tôt que prévu. En effet,
Monaco peine à trouver un remplaçant à Blondeau sur le flanc droit et il
est alors demandé à Sagnol, qui a déjà occupé
sporadiquement le poste, d’effectuer un intérim pour le début de saison.
Sagnol ne
devait être qu’un jeune défenseur central destiné à s’aguerrir petit à
petit dans le prudent cocon conçu par un Tigana
dont la méthode révéla nombre de jeunes lyonnais et monégasques. Mais il se
retrouve propulsé en tête de ligne pour remplir les objectifs de victoire
en championnat et en Ligue des Champions 1998.
Joueur très complet, disposant à la
fois de la puissance physique du stoppeur et de la vélocité et la technique
du meneur de jeu (lui valant même d’être aligné milieu offensif en équipe
de France Espoirs), Sagnol s’affirme tout
simplement comme le meilleur latéral du Championnat de France.
En 2000, il forme avec Contreras,
Marquez et Christanval la défense la plus
inexpérimenté du championnat, mais aussi la meilleure. Un premier titre de
champion en poche, Willy Sagnol souhaite
prolonger son contrat mais Jean-Louis Campora ne
lui offre pas la revalorisation salariale qu’il a amplement méritée et
prospecte même pour le vendre, arguant que le joueur est trop gourmand. Sagnol quitte donc prématurément le rocher pour Munich,
où il deviendra Champion d’Europe et International A..
|