Repéré à Saint-Rafaël où il
jouait en tant que simple amateur après avoir tiré un trait sur une
carrière professionnelle, Dado Prso se voit offrir une seconde chance à
Monaco. Associé à Trezeguet en CFA, il inscrit une dizaine de buts avant
d’être prêté à l’AC Ajaccio. Durant deux saisons en Corse, Prso réalise
d’excellentes performances au poste de milieu offensif ou d’attaquant, inscrivant
près d’un but tous les deux matchs. Il convainc Claude Puel de le propulser
premier attaquant suppléant de l’effectif 2000. A Monaco, il
tient parfaitement son rôle lorsqu’il est sollicité, se révélant
particulièrement précieux en Coupe de France, progressant lentement mais
sûrement. Le Croate est même l’auteur du but qui donne le titre contre
Nancy.
Mais
l’avenir de Prso s’assombrit lors de la venue de Didier Deschamps, qui
préfère écarter les joueurs « qu’il ne connaît pas ». Victime par
la suite d’une grave blessure au genou, on le dit perdu pour le football,
lorsqu’à son retour il se voit titularisé à la mi-saison 2003, faute de
solution pour l’entraîneur. Il ne quittera jamais plus sa place sur le
terrain, reléguant Gallardo sur le banc.
Totalement
transformé, il revient en réalité bien plus fort qu’en 2000, faisant preuve
d’un mental, d’une énergie et d’une envie forçant le respect et comblant
largement ses carences techniques. Attaquant puissant, il pèse alors
énormément sur les défenses adverses, facilitant ainsi le travail de
finisseur de Nonda et se révélant même être lui-même un redoutable buteur
(15 buts en 24 matchs). Plus qu’une forme du moment, Prso confirmera en
2004 sa formidable fin de saison 2003, s’imposant cette fois-ci au niveau continental
en inscrivant un quadruplé contre La Corogne, record à battre.
En fin de contrat et sans
attendre une proposition monégasque qui semblait ne jamais venir, il
choisit de finir sa carrière en Ecosse avec un juteux dernier contrat à la
clé.
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