C’est en
supervisant le chilien Pablo Contreras lors de la Copa América 1999 que la cellule de recrutement
tombe sous le charme de Rafael Marquez, déjà pilier de la sélection
mexicaine. Alors que le club recherchait un défenseur central expérimenté
pour encadrer la jeune défense composée de Sagnol,
Christanval et donc Contreras, c’est un véritable
coup de cœur pour le Mexicain qui a décidé le club de la Principauté à
recruter pour la somme record de 45MF ce jeune défenseur central.
L'enthousiasme de Bianchéri pour ce joueur était
tel qu'il mit son poste en balance sur cette recrue.
A
seulement 20 ans, en pionnier du football dans son pays, Rafael Marquez va
s’imposer comme le patron de la défense monégasque. Technicien et appliqué,
Marquez est un adepte de la propreté de par ses interventions méthodiques
et ses relances précises. Sa maturité pour son jeune âge impressionne tant
il se comporte sur le terrain comme un vieux taulier du championnat, un
véritable patron lui valant de devenir capitaine de sa sélection. Marquez
s’est affirmé comme un des éléments clés de la conquête du titre 2000.
Malheureusement, sa seconde saison sera perturbée par des blessures
à répétition et ses devoirs en sélection. Il ne dispute que la moitié des
matchs de l’équipe, laissant orphelin une défense remaniée et en déroute. Car
son niveau n’en pâtit pas : lorsque Marquez est là, Monaco ne perd
pas.
La saison suivante, déçu par le manque d’ambition du
club, Marquez semble moins concerné sur le terrain. S’il reste l’atout
majeur de la défense monégasque, son niveau de jeu se fera plus irrégulier
sous la conduite de Didier Deschamps, qui fera parfois davantage confiance
à ses propres recrues (Domoraud) pour « conduire
» le secteur défensif. Il envisage un départ pour continuer sa progression.
En
2002/2003, Rafael Marquez est de nouveau motivé par un nouveau challenge
monégasque, il étoffe en effet son registre en se positionnant avec succès
au poste de milieu défensif, laissant sa place en défense à un surprenant
Rodriguez. Aligné aux côtés de Zikos puis de Bernardi, Marquez se mue en récupérateur élégant dans
un rôle dont il se dit pleinement épanoui, et retrouve un second souffle en
même temps que son meilleur niveau.
Après une
victoire en Coupe de la
Ligue, Marquez est sollicité par les plus grands d’Europe
et manifeste son désir de rejoindre le FC Barcelone. Cédé contre 5.5M€
seulement, il atteindra après une saison d’adaptation le gratin du football
européen.
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