Manquant de peu la Coupe du Monde 1998, le milieu
offensif auxerrois est un des meilleurs joueurs du Championnat de France.
Longtemps fidèle à l’AJ Auxerre, avec qui il remporta le doublé
Coupe/Championnat en 1996, Lamouchi décide enfin
de franchir un pallier après avoir fait le tour de la question en bourgogne
et s’engage avec l’ASM.
Sa première saison ne sera pas
formidable. Son intégration à l’équipe gâchée par une blessure, Lamouchi a par la suite du mal à trouver son rôle au
sein du onze monégasque. Avec Gava, Giuly et Lamouchi dans l’effectif, Claude Puel
dispose d’un milieu trop offensif avec lequel il est difficile de composer.
L’histoire se répète au début de la
saison 2000. Avec Giuly, Lamouchi
et cette fois-ci Gallardo, Monaco dispose d’une
force de frappe exceptionnelle mais totalement déséquilibrée et donc non
viable. C’est un coup de génie de Puel qui va
changer la donne. En accord avec le premier intéressé, Puel
fait reculer d’un cran Lamouchi qui vient alors
épauler Djétou dans l’entrejeu.
La réussite de Lamouchi
est immédiate et va de paire avec celle de l’ASM. Dans un rôle proche du
relayeur, Lamouchi va parfaitement soutenir le
physique et combatif Djétou par un placement
intelligent lui permettant d’intercepter un nombre incalculable de ballons.
Sa bonne vision de jeu, ses relances propres et son allant offensif restant
intactes, il offre à l’ASM un second organisateur. Lamouchi
est tout simplement l’homme clé cette saison-là.
Le titre en poche et alors qu’il se
voit encore évoluer à Monaco, Jean-Louis Campora
le met sur le marché des transferts. A 29 ans, Lamouchi
à la côte et Monaco, qui il est vrai doit vendre pour subsister, ne résiste
pas la tentation de céder un joueur très demandé et qui ne sera plus aussi
solvable dans quelques mois à l’approche de la trentaine.
Parme offre pas moins de 80 millions
de francs pour le joueur à la condition de rétrocéder Dabo
pour 60 millions. Une apparente bonne affaire puisque outre la plus-value
de 20 millions de Francs sur l’opération, Dabo,
plus jeune, semble disposer d’un bon potentiel. Contre l’avis de Puel, Campora accepte le
marché qui s’avèrera être aussi bien une catastrophe sportive que
financière, Dabo étant cédé à perte un an plus
tard, perte s’élevant à… 20 millions de Francs.
|