Après
une difficile expérience en division italienne inférieure guère
convaincante, Patrice Evra, ailier gauche de
formation, finit par s’imposer à Nice en tant que défenseur latéral. Sa
reconversion est une telle réussite qu’il accomplira même une excellente et
surprenante saison 2002. Pris de court, les dirigeants niçois ne prolongent
pas le contrat du joueur et Evra se retrouve
alors libre de s’engager dans le club de son choix. Le Monaco de Didier
Deschamps, à la recherche d’un latéral gauche pour pallier la déception Rool, saute alors sur l’occasion.
Patrice Evra va très rapidement s’imposer comme un pion
essentiel de l’équipe du renouveau monégasque. De son passé d’attaquant, Evra offre une qualité technique supérieure, une belle
vivacité et un allant offensif propre aux latéraux modernes. Pêchant dans
le replacement défensif, Evra sera bien cadré par
Deschamps et progressera énormément. Au cours des saisons 2003 et 2004, Evra va se forger une belle complicité avec Rothen, ce qui sera l’un des gros points forts de la
formation monégasque. Ils proposent des combinaisons gagnantes et des
dédoublements judicieux. Un côté gauche asémiste
qui rappelle par moment la belle époque Amoros-Bellone,
une sacré référence.
Le départ
de Rothen à la fin de la saison 2004 va
évidemment changer la donne. Si Evra reste
individuellement important pour le club au cours de la saison 2005, le
joueur est offensivement moins performant sans l’appui du néo-Parisien. La
démission de Didier Dechamps en début de saison
suivante l’affectera énormément et précipita son départ de la Principauté. Plus
du tout motivé et bien moins professionnel, Evra
est cédé à Manchester dès l’hiver 2006/2007, où il continuera sa
progression.
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