Perdant
l’ensemble de son secteur offensif à la fin de la saison 2004, Monaco doit
frapper un grand coup sur le marché des transferts pour ne pas perdre son standing.
C’est ainsi que le club de la Principauté vole au nez et à la barbe des
grands clubs italiens l’attaquant uruguayen Javier Chevanton contre 10 M€.
Auteur d’une superbe saison à Lecce avec 18 buts inscrits en championnat,
Chevanton doit être l’atout majeur de l’ASM en attaque mais dispose d’une
réputation sulfureuse.
Après de
débuts prometteurs, « l’animal » va rapidement décevoir, plus en dehors que
sur le terrain. Constamment blessé, Chevanton aggrave sa situation en
disposant d’une hygiène de vie peu en phase avec le football de haut
niveau. Son retour à la compétition sera ensuite perturbé par les choix peu
judicieux de Didier Deschamps qui persiste à vouloir l’aligner au poste
d’ailier gauche.
Sa
deuxième saison commencera de la même manière, et à ses absences répétées
s’ajoute un grave problème de confiance lorsque l’Uruguayen se retrouve
enfin sur le terrain. Désireux de retrouver son niveau, Chevanton tente
trop, sans pour autant réussir, au point de faire preuve d’un individualisme
forcené.
C’est
sous la houlette de Francesco Guidolin, qui a remplacé Deschamps en cours
de saison 2006, que Chevanton va enfin pendre sa pleine mesure. Enchaînant
enfin les matchs, retrouvant son poste de prédilection ainsi que sa
confiance, Chevanton justifie enfin les millions investis sur lui. Associé
à Di Vaio, qui se révèle être son complément idéal, Chevanton va marquer et
faire marquer.
Mais
cette résurrection arrive bien trop tard et reste une faible satisfaction
au milieu de deux saisons loupées. Malgré la volonté du joueur de rester
une saison de plus, la direction monégasque n’a plus confiance en lui et
l’offre de 8 M€ du FC Séville arrive alors à point nommé.
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