Daniel Bravo est un joueur précoce.
Professionnel à 16 ans, il devient très vite la sensation niçoise du début
des années 1980. Surnommé le « petit prince du Ray », il a 19 ans
lorsqu’il fête sa première sélection chez les A, et son premier but
international après 18 minutes de jeu seulement.
Sans
conteste le joueur phare de sa génération, Bravo s’engage alors à Monaco à
20 ans afin de poursuivre une ascension fulgurante. Aligné d’abord par Banide en faux ailier droit, Bravo se révèle être bien
plus qu’un simple attaquant. Le petit prince brille et s’envole avec l’équipe
de frnce remporter l’euro
1984. Disposant d’un registre très vaste, il offre des possibilités
immenses, si bien que ni Banide, ni Muller ne
saurons lui trouver son meilleur poste. Ce multirôle
permis au club de la principauté de trouver en Bravo un joueur « tampon »
offrant à ses entraineurs successifs une souplesse bienvenue dans le choix
des tactiques à adopter. Malgré tout, cette polyvalence coûtera cher à
Bravo. Avec un statut de « titulaire sans poste », il n’arrivera
jamais à s’imposer totalement et atteindre le niveau que laissait espérer
son talent.
Pour sa
dernière saison, Kovacs voit en Bravo son nouveau
meneur de jeu. Poste que le joueur occupe avec succès avant qu’une grave
blessure ne l’éloigne des terrains durant une demi-saison. L’arrivée de Wenger scellera le destin monégasque de Bravo, ce
dernier faisant l’objet d’un échange avec Nice pour récupérer la nouvelle
perle du Ray en la personne de Fabrice Mège.
Le
passage de Daniel Bravo à Monaco est un semi échec, le joueur n’atteignant
jamais le niveau auquel on le prédestinait et n’ayant pas eut la
possibilité de se fixer dans un rôle précis. Bravo devra attendre la toute
fin de sa carrière pour jouer son meilleur football, à Paris puis à Parme,
trouvant sa voix au poste de milieu défensif.
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