Dominique Bijotat
est un des premiers joyaux du nouveau centre de formation de Monaco.
Apparaissant pour la première fois en D1 en 1980, c’est au cours de la
saison 1981/1982 qu’il s’impose à l’ASM. Issu de cette formidable
génération de joueurs conduite par Gérard Banide,
comprenant entre autres Ninot, Amoros, Puel, Ricort et Bellone, il remporte cette année-là le
Championnat de France et fête une première sélection en équipe de France.
Meneur de jeu polyvalent, il est le
prototype du demi moderne, sachant orienter le jeu, marquer et faire
marquer, mais aussi défendre, pouvant se mouvoir en 6. Son important volume
de jeu fait de lui le patron de cette équipe monégasque au cours des années
80. Durant 6 saisons, fort de son brillant comportement en Principauté, il
ne cessera de s’affirmer comme une valeur sûre du football français et
comme candidat potentiel à la succession d’Alain Giresse
en équipe de France.
Malheureusement, Bijotat évolue un peu trop dans l’anonymat pour faire
valoir ses qualités sur le plan international. Etant de cette race de
joueur se mettant totalement au service de ses partenaires, il joue collectif
avant tout, sans se préoccuper de briller lui-même. Un tempérament
exemplaire qui ne sera pas assez reconnu, malgré une victoire aux Jeux
Olympiques de 1984 avec une équipe de France bis.
En 1987/88, soucieux de donner un
nouvel élan à sa carrière, il s’engage avec le rival bordelais, mais c’est
Monaco qui brille et remporte le Championnat de France. Se sentant bien
mieux en Principauté, il retourne dans le club qui l’a formé dès la saison
suivante, dans un rôle de remplaçant d’un Hoddle
intouchable. Sa seconde vie monégasque sera moins marquante mais affirmera
encore sa disponibilité totale et son sens du sacrifice.
Devenu par la suite entraîneur, Bijotat effectue un ultime retour à l’ASM en 2006, en
tant que directeur du centre de formation cette fois, en remplacement de
José Broissart.
En plus d’avoir laissé une belle
trace au club, Bijotat s’avère donc aussi faire
partie de ces hommes qui ont l’ASM dans le cœur et dans le sang.
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