Révélation de la saison 1995 avec
le promu Martigues, Ali Benarbia a la lourde
tâche de remplacer Djorkaeff, parti au PSG.
Utilisé à droite en lieutenant du meneur Scifo, Benarbia réalise de bonnes performances sans toutefois
faire oublier l’apport offensif de son prédécesseur.
Mais tout va changer lorsqu’en
1996/97, une blessure éloigne Scifo plusieurs
semaines. Benarbia est alors repositionné au
centre et va commencer à prendre le jeu à son compte. L’Algérien se révèle
être un meneur de classe internationale. Doté d’une lecture du jeu sans
faille et d’un touché de balle précis, Benarbia
va distribuer des caviars à foison à Anderson, Henry ou Ikpeba.
Si bien que 80% des buts monégasques sont marqués non seulement en phase de
jeu mais aussi depuis l’intérieur de la surface de réparation adverse. En
une simple passe, Benarbia perce n’importe quel
dispositif !
8 points, c’est le retard que
comptait Monaco sur le PSG avant le repositionnement d’Ali Benarbia. Monaco finira champion avec 12 points
d’avance et Ali sera élu meilleur joueur au classement des étoiles France
Football. Seul ombre au tableau, une performance fantôme contre l’Inter de
Milan en demi-finale de la C3,
seul terrain de jeu où Scifo, de par sa longue
expérience des grands rendez-vous, lui sera encore supérieur.
En 1998, Benarbia
confirmera encore son immense talent et brillera cette fois-ci en Coupe
d’Europe face aux plus grands. Sa performance exceptionnelle à Old Traford étant dans toutes
les mémoires, surclassant totalement Scholes et Beckham.
Le départ surprise de Bénarbia en fin de saison 1998 laissera Monaco orphelin
d’un maître à jouer. Les deux excentrés Giuly et
Gava ne sont pas en mesure, en 1999, de combler le vide de l’animation
laissé par Benarbia comme le souligneront Trezeguet et Giuly lui-même.
Pendant ce temps, Benarbia offre le championnat
de France 99 à Bordeaux.
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