C’est un coup de tonnerre sur
le marché des transferts lorsque Monaco arrache à Bordeaux Patrick
Battiston. Taulier de l’équipe de France, ce libéro a déjà tout gagné en
gironde et comptabilise une cinquantaine de sélection et 3 participations
en Coupe du Monde. Mais à 30 ans, Battiston souhaite un dernier challenge
et n’hésite pas à quitter un grand « cru » bordelais encore une
fois favoris pour une équipe monégasque en pleine reconstruction et sortant
de deux mauvaises saisons. Une recrue de choix pour l’ASM du nouvel
entraîneur Wenger.
Associé à
Rémy Vogel dont il partage son origine alsacienne, Patrick Battiston va
former une muraille infranchissable. Libéro peu aventureux, Battiston
couvre ses coéquipiers avec assurance, offrant beaucoup de liberté
offensive aux latéraux Sonor et Amoros. Encaissant peu de buts, Monaco remporte ainsi
le championnat en 1988.
Malheureusement
pour Monaco, Battiston va très vite être rattrapé par son âge. Au cours de
sa deuxième saison monégasque, le libéro devient de moins en moins
rassurant. Lors de la finale de la
Coupe de France 1989 face à Marseille, sa prestation
finira par convaincre les dirigeants de s’en séparer. Totalement surpassé
par Jean-Pierre Papin, auteur de trois buts dont deux consécutif à des
duels entre les deux hommes, le libéro monégasque aura été ce soir là
l’artisan de la défaite monégasque dans un match pourtant équilibré.
Battiston retourne à Bordeaux
deux ans avant le terme de son contrat.
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