Recruté sous l’impulsion de Didier
Deschamps, Emmanuel Adebayor est considéré comme le nouvel espoir du
football africain. Pivot longiligne mais remuant, le joueur dispose d’une
certaine qualité technique mais se révèle plutôt maladroit dans ses passes
et ses frappes. L’homme s’avère tout aussi défaillant avec un comportement
caractériel.
Mais Didier Deschamps voit en lui l’avenir du club et
lui fera entièrement confiance. Sa première saison monégasque sera celle de
l’apprentissage du haut niveau. Libéré de toute concurrence face à un Nonda
indisponible et un Camara absolument pas au niveau, Adebayor devient le
premier joker offensif du duo Prso/Morientes. De ses entrées en jeu et ses
quelques titularisations, Adebayor montrera quelques bonnes choses mais se
révèlera assez irrégulier.
Pour sa deuxième saison,
Deschamps offre à un Adebayor bien plus régulier ses galons de titulaire au
poste d’avant-centre. Une confiance exacerbée qui pousse rien de moins que
Saviola, Kallon et Chevanton à évoluer à des postes contre nature ou à
s’effacer sur le banc. Adebayor, certes, travaille beaucoup à la pointe de
l’attaque, mais il ne peut compenser ses trop graves lacunes, engendrant de
nombreuses fautes techniques et tactiques.
Persuadé d’être intouchable,
Adebayor se lance par la suite dans un bras de fer médiatique contre la
direction du club afin d’obtenir un salaire digne de son nouveau statut.
Cependant, rapidement privé de son seul soutien avec la démission de
Deschamps et non retenu par le nouvel entraîneur Guidolin, Adebayor quitte
le club dès le mercato d’hiver 2006.
Monaco profite en effet de la
réputation d’espoir encore intacte à l’étranger du Togolais pour effectuer
un transfert avec Arsenal bien salvateur pour les finances du club et la
sérénité du groupe. Adebayor a depuis gommé de nombreux défauts pour
s'imposer en Premier League.
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