ASMFoot.fr - Entraîneur - Arsène Wenger

 

Arsène WENGER

 

 

 

 

Nom

Arsène Wenger

Nationalité

France

Naissance

22 Octobre 1949 à Strasbourg

Fonctions

Entraîneur

Entraîneur

Arrivée

1987 - Entraîneur de Nancy

Départ

Septembre 1994 - Licencié - Puis entraîneur Nagoya (Jap)

Palmarès à Monaco

Vainqueur

Championnat de France 1988

Coupe de France 1991

Second

Championnat de France 1991 et 1992

Coupe de France 1989 et 1992

Coupe d’Europe des Vainqueurs de Coupe 1992

Distinctions

Entraîneur de la saison Trophée UNFP - 1988

 

 

 

 

        Après deux saisons  loupées  sous  la conduite d’entraîneurs stars (Muller et Kovacs), Jean-Louis Campora « invente » Arsène Wenger.  Ce jeune entraîneur inconnu, n’a en effet rien sur son CV lui permettant d’intégrer un grand club de football. Responsable de la formation à Strasbourg, il a ensuite pris fonction à la tête du modeste club de Nancy. Son arrivée a pourtant comme effet de modifier significativement le cap de la formation monégasque, qui sort de sa torpeur ambiante. Wenger donne un vivifiant coup de fouet au club.

        L’ambition, Wenger en a à revendre et Jean-Louis Campora lui donne dès sa première saison les moyens de réussir. Le nouveau technicien monégasque obtient ainsi tout ce qu’il veut. Il ne faut que deux journées à un Monaco intelligemment renforcé (Battiston, Hoddle et Hateley) et libéré de quelques fortes têtes (Lerby et Busk) pour devenir leader du championnat. Un fauteuil de leader que le club ne perd pas, et ce jusqu’à la 38ème journée, un bel exploit !

       Bien que dominatrice de bout en bout, l’équipe ne fait pourtant pas un champion exceptionnel. Tout d’abord parce que Monaco est surtout un champion sur la régularité et sur le manque de concurrence. Ensuite parce que l’équipe n‘a pas séduit par la qualité de son jeu, l’inspiration d’Hoddle constituant la seule exception d’une équipe prenant peu de risques et brillant par un formidable réalisme.

        Il faut dire que Wenger est avant tout un maître tacticien consciencieux qui recherche le maximum d’efficacité. Monaco n’est plus l’équipe la plus brillante mais de loin la plus performante ! Une philosophie qui va enfin donner une assise compatible avec les joutes européennes.

        Car c’est avant tout au niveau continental que Wenger marque les esprits. Monaco grand d’Europe, voilà l’héritage de l’Alsacien. Jadis systématiquement sorti dès les premiers tours, Monaco va collectionner les grandes épopées sous l’ère Wenger. En 1989, en accédant jusqu’en quart de finale de la C1 malgré un nombre incalculable de blessés. En 1990, en se hissant jusqu’en demi-finale de la C2, battu de manière litigieuse par Gênes. Et bien évidemment en 1992, où Monaco compose une sublime symphonie tout au long du parcours avant de sombrer face à des Allemands bien inférieurs lors d’un jour de deuil pour le football français (drame de Furiani). Monaco aurait dû remporter une Coupe d’Europe, d’autant plus que l’ASM avait depuis 1991 retrouvé un allant offensif exemplaire, sans rien perdre de sa nouvelle efficacité.

        Sur le plan national, Monaco brille aussi mais sa position de Poulidor du football français (second en 1991 et 1992) est bien plus difficile à accepter. Composant toujours de sublimes effectifs alliant jeunes talents français, trouvailles africaines et stars étrangères déchues mais revanchardes, Wenger profite des millions de Campora mais ne se bat pas à armes égales face a un Marseille qui n’est supérieure ni en talent ni dans le jeu, mais qui bénéficie de la caisse noire de Tapis pour s’offrir par-ci par-là le destin de quelques rencontres de Championnat. Car en Coupe de France, où la concurrence est plus saine, les deux clubs font jeu égal avec une victoire chacune (Marseille en 89 et Monaco en 91) et auraient dû se départager en finale 1992, annulée suite au drame de Furiani. Wenger est tout de même considéré comme le meilleur entraîneur de France à cette période.

        La toute nouvelle Ligue des Champions en 1994 est le dernier exploit de l’ère Wenger. Repêché en dernière minute par la FFF pour jouer la C1 à la place de Marseille enfin puni, Monaco répond présent. Il ne faut que les deux plus grands clubs du monde (Barcelone et Milan) pour faire chuter un Monaco qui se battra jusqu’en demi-finale. Un exploit qui laisse des traces en championnat, Monaco ne finissant que 9ème après n’avoir connu que le podium depuis l’arrivée de Wenger.

        La saison 1995 est la celle de la rupture. Considérablement renforcé et archi-favori pour le titre, Monaco entame un début de saison calamiteux et Jean-Louis Campora limoge Wenger dès septembre 1994. Un limogeage sévère pour l’entraîneur qui devait composer avec de nombreuses blessures mais qui s’inscrit dans une logique sportive évidente. Après 7 saisons, l’ère Wenger commençait effectivement à s’essouffler.

        Arsène Wenger a durablement marqué les esprits à Monaco. Non pas par son palmarès qui aurait pu être plus fourni en de meilleures circonstances, mais par ce bénéfique coup de fouet européen dont Monaco profita encore par la suite. Dans l’histoire du club, il y a clairement un avant et un après Wenger.

Carrière à Monaco

 

Saisons

Champ.

France

Coupe France

Coupe

Ligue

Trophée Champ.

Europe

Total

Mj

B

Mj

B

Mj

B

Mj

B

Mj

B

Mj

B

1987/1988

D1-01

-

38

-

3

-

-

-

-

-

-

-

41

-

1988/1989

D1-03

C1

38

-

10

-

-

-

-

-

6

-

54

-

1989/1990

D1-03

C2

38

-

1

-

-

-

-

-

8

-

47

-

1990/1991

D1-02

C3

38

-

6

-

-

-

-

-

6

-

50

-

1991/1992

D1-02

C2

38

-

5

-

-

-

-

-

9

-

52

-

1992/1993

D1-03

C2

38

-

3

-

-

-

-

-

4

-

45

-

1993/1994

D1-09

C1

38

-

3

-

-

-

-

-

11

-

52

-

1994/1995

D1-06

-

8

-

0

-

0

-

-

-

-

-

8

-

Total

274

-

31

-

0

-

0

-

44

-

349

-