Fils
de Gérard Banide, ancien formateur et entraîneur émérite
de l’ASM, Laurent Banide marchait depuis plusieurs
saisons sur les traces de son père, en tant que responsable de l’équipe des
moins de 16 ans, avant de devenir l’entraîneur adjoint de Francesco Guidolin
en 2006, puis de Laszlo Bölöni en 2006/2007. Bölöni débarqué, Banide a été
promu entraîneur intérimaire jusqu’à la fin de la saison, à partir d’octobre
2006, avec comme objectif de sortir l’ASM (19e) du naufrage. Pour ce faire, il
a fait venir son beau-frère Henri Stambouli, ancien gardien de l’ASM, comme adjoint. Laurent Banide a beaucoup travaillé avec
son staff afin d’offrir un équilibre défensif à sa formation. Il a fait
preuve de minutie tactique et de rigueur, et permis au club de retrouver la première moitié
de tableau, remontant de la 19e à la 9e place en l'espace de 28 journées. Un bilan positif.
Malheureusement, ce travail s'est fait au mépris de la culture de beau
jeu, si chère à la
Principauté et jadis alimentée par son père. L’ASM de
Banide-fils, trop frileuse, attentiste et sans
jeu séduisant, a fait hésiter la direction à le reconduire pour la saison
suivante. Après avoir en vain essayé de faire revenir Claude Puel,
qui a finalement prolongé à Lille, l’ASM a tout de même décidé de proposer
une prolongation à Banide, mais lui a imposé Jean
Petit comme adjoint au détriment de Stambouli. Vexé, Laurent Banide a demandé un
délai de réflexion de trois jours, très mal perçu par ses dirigeants. Lors de la deuxième réunion, et alors
qu'il a annoncé accepter la proposition, il a appris son éviction. Entre temps, l’ASM s'est mise à la recherche
d’un remplaçant et a recruté Ricardo. Le différent entre l’ASM et son ancien entraîneur s'est alors réglé au
tribunal.
Ayant réussi sa mission sportive en 2006/2007,
Laurent Banide a de nouveau été sollicité comme pompier de service en janvier 2011. Eliminé par Chambéry en Coupe de France,
Monaco s'est séparé de Guy Lacombe après une première partie de saison délicate. En championnat, l'équipe pointait au 18e rang
avec le même nombre de points que le premier relégable et seulement trois victoires en 19 journées. Durant toute la phase retour,
l'ASM s'est battue pour s'éloigner de la zone rouge, réussissant quelques coups face aux équipes de tête. Mais les confrontations
directes face aux mal classés ont été très mal négociées. Un recrutement complètement raté, des joueurs cadres décevants et un coaching
parfois douteux ont condamné le club de la Principauté à une descente pénible. Cela n'avait plus été connu sur le Rocher depuis 1976, et
Laurent Banide l'a très mal vécu. La saison a pourtant été terminée avec 44 points, un total qui n'avait jamais entraîné une descente dans l'histoire
de la Ligue 1, mais tout de même inférieur de deux unités à celui du premier non-relégable.
Malgré cet échec, les dirigeants ont choisi de maintenir le même
staff avec pour ambition de remonter immédiatement. Laissé pour compte par l'équipe dirigeante et devant s'occuper de dossiers bien au-delà de ses prérogatives,
tout en préparant son mariage, Banide a pour le moins mal géré l'intersaison. La préparation a été largement bâclée et l'atmosphère de travail n'était pas vraiment
propice à une mission commando pour se sortir des joutes de la Ligue 2. Après six journées, l'ASM totalisait quatre nuls et deux défaites (18e).
Sans compter une piteuse élimination (1-4) en Coupe de la Ligue. Cela a condamné Banide au licenciement, le plus rapide de l'histoire du club.
Il a été remplacé par le novice Marco Simone.
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