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L’ASM et la Principauté : Un mariage de raison politique

 

 

 

 

 

       Si la période où l’ASM baignait encore dans l’amateurisme est la préhistoire du club, alors l’histoire de l’ASM club professionnel se résume à 4 grands Ages. Le premier Age de 1948 à 1965 est une ascension fulgurante. Le second Age (1965-1977) est la plus noire période du club. Le troisième Age (1977-2002), la renaissance et le glorieux quart de siècle ponctué de nombreux titres. Et enfin depuis 2002, nous entamons dans une période très troublée le 4ème Age monégasque dont nous ne savons encore rien mais dont on sait déjà qu’il débute bien mal.

       Si ces périodes sont toutes totalement hétérogènes, à la fois de part les résultats sportifs obtenus que par les mutations profondes qu’a connu notre club durant la transition entre chacun de ces Ages, il existe pourtant un seul et unique dénominateur commun : la POLITIQUE.

1948 à 1965

Une politique volontariste de l’état

1965 à 1977

Un colosse délaissé aux pieds d’argiles

1977 à 1990

La délégation du Palais à un homme de confiance : Campora

1990 à 2001

L’ASM comme tremplin politique de Campora

2001 à 2003

L’ASM victime des conflits politiques

Depuis 2003

La politique monégasco-centriste du palais

 

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1948-1965 : Une politique volontariste de l’Etat

 

 

 

 

 

 

       Fort d’excellents résultats en divisions régionales et après une tentative avortée en 1933, l’ASM tente une nouvelle fois l’aventure du professionnalisme en 1948. Dès lors, l’ascension monégasque sera fulgurante. Il suffira de 15 ans au club pour accéder en D1, s’octroyer un des plus grand palmarès d’alors et même truster le titre honorifique du club le puissant de l’hexagone (!). Une ascension aussi fulgurante est de l’ordre des exceptions. Reims ou Marseille étaient déjà des grands clubs amateurs bien avant que le professionnalisme n’existe et où ils allaient logiquement exceller, tandis que plus récemment un Guy Roux a dû travailler plus de trente ans avant d’offrir juste sa première Coupe de France à Auxerre. Les raisons d’un tel succès des Monégasques sont ailleurs que sportives, il faut d’autres facteurs, d’autres apports dans « l’arrière boutique » pour un tel parcours. C’est la situation particulière de l’ASM, club régi sous le droit public monégasque et au statut « d’invité » dans le Championnat de France qui nous offre ces réponses.

     Depuis 1949, la Principauté est dirigée par le jeune Prince Rainier III. Le fameux « Prince Bâtisseur » qui fit d’une terre pauvre, aride et incultivable un territoire de rêve et de luxe connu du monde entier. A cette époque, la Principauté de Monaco veut développer de nombreux secteurs d’activités : finance, tourisme et même industrie. Dans ce contexte, Monaco a tout simplement l’impérieux devoir de soigner tout ce qui peut concourir à augmenter son prestige. En clair, il faut des vitrines pour la Principauté et l’ASM section football va être de celles-là. Contrairement à ce que l’on peut penser, le Prince Rainier n’est pas originellement un adepte du football. Lorsque que Charles Campora, père de Jean-Louis, implante véritablement le football en Principauté, le Prince qui n’est encore que « héréditaire » du souverain Louis II, mais déjà attelé aux affaires de l’Etat, n’y avait pas vu un grand intérêt. D’autant plus que dans le domaine sportif, la tradition monégasque se porte sur les courses automobiles avec déjà un grand prix de Monaco légendaire et un Rallye de Monte-Carlo reconnu. Mais Rainier va se passionner peu à peu pour ce club et être un acteur prédominant du passage de l’ASM chez les professionnels en 1948.

   Le gouvernement qui autorise officiellement la démarche n’obéit en revanche pas à une considération d’ordre sentimentale mais y voit le moyen de se forger une nouvelle icône pour la Principauté dans un sport dont l’engouement devient mondial. Dès lors, d’énormes moyens financiers et humains sont étalés pour faire de Monaco un très grand club. Le Prince Rainier lui-même va nommer le président et les membres du comité de gestion du club. « C’est au Prince que l’on rend des comptes » dira le président Romagnan. L’ASM dispose par ailleurs d’une place prépondérante dans le budget annuel du gouvernement. Le club peut se permettre chaque année d’avoir un déficit de 40 Millions d’anciens francs aussitôt comblés si nécessaire par l’Etat monégasque. Enfin, l’entraîneur Lucien Leduc avoue ouvertement que : « Nous avons la possibilité de solliciter un appui extraordinaire (Ndlr : du Palais) si le besoin s’en fait sentir pour l’acquisition d’un joueur ». Certes, tous les clubs français de l’époque bénéficient d’un soutien politique et financier de leur municipalité, mais aucun ne peuvent se targuer d’être porté par tout un état. Selon les termes de France Football en 1961, l’Etat monégasque et l’Association Sportive de Monaco sont « indissociables ». Le paroxysme étant atteint lorsqu’une commission « chargée de la propagande » est montée et s’insère dans tous les médias locaux dont RMC et TMC. Du jamais vu pour un club de football et tout bonnement impensable aujourd’hui, même à Monaco. Si l’ASM est grand, c’est parce la Principauté adopte tout simplement une politique volontariste de développement économique et ne laissant « à dieu va » absolument aucun détail !

 

 

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1965-1977 : Un colosse délaissé et aux pieds d’argile

 

 

 

 

 

 

       Mais les années glorieuses vont laisser leur place aux heures les plus sombres de l’histoire du club. Pour la Principauté de Monaco, le but est atteint du côté football. L’ASM est effectivement devenu un grand club, dispose d’un palmarès conséquent, et le club s’est même forgé une réputation internationale en participant avec les honneurs au tournoi de New-York (1961) contre les plus grands clubs du monde et en sortant vainqueur de la plus prestigieuse compétition amicale de l’époque, le Trofeo Teresa Herrera (1963) et sa coupe culminant à plus d’un mètre de hauteur. Le gouvernement se montre alors moins impliqué dans le développement du club, persuadé que la victoire sera pérenne. D’autant plus que l’effectif très riche en qualité et en quantité annonce encore beaucoup d’autres victoires, même avec un soutien bien plus mesuré.

        La vitrine est belle, une nouvelle icône est acquise et vient s’ajouter aux diverses manifestations culturelles ou sportives qui font déjà briller la Principauté. Le gouvernement comme le Palais laisse ainsi les icônes de côté et se tourne très pragmatiquement sur l’essor économique de la Principauté. Le tourisme et la finance bien sûr, mais aussi et surtout l’industrie. C’est ainsi l’aménagement du territoire qui fait figure de priorité. Monaco se lance en effet dans de grands travaux, afin d’améliorer les conditions d’accès à la Principauté avec de nouvelles voies de communication, gagnant aussi des territoires sur la mer afin de s’octroyer de nouveaux espaces vitaux.

        Ainsi dans ce contexte, l’ASM doit s’envoler seule, sauf que l’ASM n’est qu’un colosse aux pieds d’argiles. Un stade vieillissant, aucun centre d’entraînement, des locaux réduits pour la formation et surtout une incapacité à assurer son autosuffisance financière. Seul atout, un effectif d’une qualité conséquente, mais il s’essouffle avec l’âge, n’est pas remplacé et Monaco perd peu à peu son standing. S’enfonçant durablement dans le ventre mou, l’ASM finira par jouer sa survie en Ligue 1 chaque année et faire l’ascenseur entre les deux divisions.

        Heureusement, le Palais finira par tirer la sonnette d’alarme.

 

 

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1977-1990 : La délégation du Palais à Campora, l’homme de confiance

 

 

 

 

 

 

               Alors que Monaco végète une nouvelle fois en D2, le Prince Rainier III nomme Jean-Louis Campora à la tête du club, le fils de Charles Campora qui avait lancé le football en Principauté. Tels les Princes se succédant de père en fils à la tête du Rocher, on invoque la tradition héréditaire pour le club, une formule qui va s’avérer payante. Campora, homme autoritaire et fin gestionnaire va irrémédiablement moderniser le club, lui offrant des bases solides. En quelques années, le club va être transformé : création d’un centre de formation, instauration d’une culture club, confection d’un large réseau de recruteurs à travers le monde, construction d’un premier centre d’entraînement et édification d’une nouvelle enceinte ultramoderne.

       Homme pauvre en titre mais riche en francs et en influence en sa qualité de membre élu du Conseil National, Campora usera de tout son pouvoir pour soutenir les intérêts de son « entreprise » auprès du gouvernement monégasque et de son « club » auprès des instances du football français. En effet à Monaco, le club dispose à nouveau de largesses financières. Avec un budget officiel autour de 50 millions de francs dans la deuxième moitié de la décennie 80, le club dispose pourtant d’une enveloppe annuelle réelle de 120 millions, avec la bénédiction et les crédits du Palais et d’un Prince Rainier III qui le soutient dans ses velléités politiques. Un bon portefeuille octroyant de quoi s’offrir parmi les plus grandes joueurs internationaux (Barberis, Lerby, Battiston, Hoddle) et les résultats sportifs suivent, Monaco redevient grand (3 titres en 78,82 et 88, trois coupes en 80,85 et 91), et encore heureux vu les moyens dépensés.

      Du côté de la Ligue Nationale de Football, Campora règne aussi en maître. Gervais Martel avouera : « A la LNF, lorsque Campora parle, tout le monde se tait et écoute ». On lui proposera même le poste de Président de la Ligue, mais pour cela, il doit quitter ses fonctions à l’ASM. Il restera donc fidèle au club, tout en s’octroyant au passage la vice-présidence. Un poste qui lui permettra par ailleurs de contenir toutes les jalousies anti-monégasques comme celle qui éclata il y a peu avec Bouchet et Aulas. Ce dernier, jeune président d’un modeste Olympique Lyonnais apprendra tout d’un Campora considéré désormais comme un modèle de gestion.

 

 

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1990-2001 : l’ASM, tremplin politique de Campora

 

 

 

 

 

 

       Pourquoi Campora refuse-t-il le poste de Président de la Ligue de football ? Tout simplement parce qu’il a d’autres visées en tête. Campora ambitionne en effet la présidence de la Haute Assemblée Monégasque, la plus haute fonction politique en Principauté. Bien sûr, l’homme aime le club, mais l’ASM est aussi pour lui un formidable tremplin politique. Ses succès retentissants en 16 années de présidence de l’ASM vont absolument concourir à lui permettre d’obtenir le poste suprême à la suite des élections législatives de Janvier 1993. Et il n’est pas le seul dans ce cas, puisque un certain Bernard Tapie, grand et richissime industriel s’est aussi servi de l’Olympique de Marseille pour entrer dans la vie politique française et finir par devenir ministre du Président Mitterrand. Ce dernier avouera même une fois au gouvernement de la République que s’il conservait ses fonctions de Président du club olympique, c’était uniquement pour « occuper ses week-ends ». Dans un monde où le football est roi, il peut aussi servir de tremplin politique. Fait révélateur, lorsque les médias français traitent en France l’annonce de l’élection de Campora, l’article a plus sa place dans la rubrique sportive que dans la rubrique politique étrangère avec ce titre : « AS Monaco, le club dont le Président est aussi Président ». Petit morceau choisi de l’Humanité: « Il est évident que sa réussite à la tête du club de football professionnel, véritable vitrine sportive et diplomatique de la Principauté, n’est pas pour rien dans la promotion du docteur monégasque, encouragée quasi ouvertement par les Grimaldi. Réciproquement, le Président de l’ASM ne s’est pas privé d’utiliser à fond ce tremplin sportif pour accéder à la consécration politique suprême pour un citoyen monégasque. »

       Une fois le poste convoité acquis, étrangement le club va être beaucoup moins conquérant. Bien sûr Monaco reste grand et s’étale alors sur la scène européenne, mais après avoir obtenu 6 trophées en 16 ans avec des moyens colossaux, le club ne remporte plus rien et se voit opérer dans une nouvelle période de relative disette. La raison est simple, Campora change radicalement la politique de gestion du club. Après avoir dépensé les millions de la Principauté pour le club (et pour son propre compte), il devient subitement un farouche défenseur de l’assainissement des comptes et souhaite s’atteler à donner la capacité à l’ASM de se rendre autosuffisant financièrement, ne plus dépendre ni du gouvernement, ni du Palais. A mesure que les subventions publiques s’affaiblissent jusqu’à n’être allouées qu’au centre de formation et que le Palais déclare sa volonté de se détacher des intérêts du club pour des raisons d‘éthique, le club se pérennise tout de même. La clé ? Les plus-values sur la revente de joueurs. Avec un centre de formation extrêmement performant et un réseau très fourni de recruteurs, Monaco contrairement aux clichés populaires renforce son effectif intelligemment et à moindre frais et profite de toute bonne performance sportive de ses protégés pour les mettre sur le marché. C’est fait, Monaco se suffit à lui-même, mais Monaco doit vendre pour survivre et cela va tout de même lui coûter quelques belles générations. Après 9 ans sans titre de champion, Monaco retrouve enfin le succès en 1997, mais se voit amputé de plusieurs joueurs clés qui ne seront pas remplacés, le succès est alors sans lendemain. Aussi lorsque l’histoire se répète en 2000, Jean-Louis Campora décide pour la première fois depuis « l’autosuffisance » de prendre des risques et va dépenser 350 millions de francs pour compenser les départs de Trézéguet, Sagnol, Barthez et Lamouchi. Une balance des transferts pour la première fois quasiment blanche que Monaco va payer cash.

        En effet, les joueurs recrutés ne donnent pas satisfaction et Monaco sombre dans le classement. Pour relever la tête rapidement, Campora tente un dernier coup de poker en offrant un pont d’or à Didier Deschamps à qui il offre carte banche dans le recrutement. De nombreux millions sont à nouveaux dépensés et ce pour un exercice encore plus désastreux. Parallèlement, la bulle spéculative qui touchait le monde du football explose et tout le secteur sombre dans la crise. Monaco est au bord de la banqueroute, une ère nouvelle se profile ! En attendant, Campora s’est servi de Monaco et Monaco de Campora. Avec 5 titres de champion et 3 Coupes de France, le bilan de l’association de 25 ans d'association intéressée reste, malgré les tous fin peu glorieux, extrêmement positif dans une configuration « gagnant-gagnant ».

 

 

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2001-2003 : l’ASM victime des conflits politiques

 

 

 

 

 

 

       Depuis 2001, Jean-Louis Campora devient de plus en plus critiqué au sein du club. Ayant accumulé les erreurs et une dette collossale, l’omnipotent et inébranlable Président vacille pour la première fois. Le Prince Albert nomme alors de nouveaux membres dans le comité de gestion, dont un certain Jérôme de Bontin. Leurs missions ? Constituer une sorte d’audit de la situation du club mais aussi réintégrer une voix princière au cœur du club et superviser en lieu et place de Campora les profonds changements qui vont à l’avenir s’opérer. En effet, l’ASM, nouvellement ASMFC est passé en Société Anonyme Monégasque en 2001 pour s’aligner sur le passage des clubs français en SASP, changement de statut qui va augurer une certaine forme de « privatisation » du club. Alors que l’association « Association Sportive de Monaco » détient le contrôle total de l’ASMFC SA, la direction, Campora en tête, commence une réflexion afin de faire entrer des investisseurs privés dans le capital du club. Seul moyen pour l’ASM de se sauver d’une banqueroute totale et d’une relégation administrative en L2.

        Campora commence alors à prospecter pour trouver un éventuel repreneur au club. Mais déjà des discordances s’affirment entre le clan Campora du comité de gestion et le clan du Palais. Le Palais, s’il accepte la vente de parts de l’association à des intérêts privés, refuse catégoriquement la perte de contrôle du club en souhaitant conserver au moins 51% des parts. Avec de telles revendications, aucun repreneur ne serait susceptible d’être intéressé. En effet, aucune fortune personnelle ni aucun grand groupe industriel ne serait voué à injecter plusieurs millions d’euros dans un secteur qui ne rapporte pas et dans un club de football qu’il ne contrôlerait pas. Ajoutez à cela la condition princière de plus en plus déterminée que cet investisseur privé soit d’origine directe ou indirecte monégasque et l’on voit que l’opération devient tout à fait impossible. De plus, Jérôme de Bontin que l’on annonce futur Président du club est même en coulisse partisan de conserver le contrôle total de l’association, d’accepter une relégation administrative du club et de reprendre tout à zéro en Ligue 2 avec des finances assainies. Heureusement, le Prince Albert se refuse tout de même à cette éventualité. Cependant avec de tels partis, il parait alors clair qu’il n’y a pas que des intérêts envers l’ASM qui sont en jeu : ils sont aussi politiques.

        Le fait est que sur la scène politique, nous sommes en pleine campagne électorale. Et Campora qui à déjà brigué deux mandats de 5 ans depuis 1993 est cette fois-ci rudement concurrencé par le parti d’opposition pour l’investiture 2003. Son leader, Stéphane Valeri est présenté comme un « jeune loup » qui dispose d’un atout de poids : la faveur du Prince Héréditaire Albert de Monaco. Il est ainsi aisé de comprendre toute la dimension que peu prendre le conflit indirect au sein du club de football. Campora doit tomber et il faut l’attaquer sur tous les fronts.

        Jean-Louis Campora, en marge de sa campagne ne cesse de s’activer en coulisses pour remettre le club à flot. Et il sort alors de sa poche la carte du repreneur idéal, la société Fedcominvest. Multinationale russe, mais dont le siège est basé en Principauté, Fedcom est déjà le sponsor maillot depuis plusieurs saisons avec un contrat fort généreux pour un club aussi peu vendeur que Monaco. La société, spécialisée dans l’exploitation du souffre dispose de reins très solides et son Président, Alexei Fedoritchev est un amateur du club. Pour prendre le contrôle de l’ASM, l’homme est prêt à débourser 100 millions d’euros et monte un projet ambitieux qui comprend la construction d’un nouveau centre de formation en dur remplaçant les préfabriqués, la création d’un musée ASM et surtout un plan d’investissement sur trois ans uniquement destiné au recrutement. Son rêve « faire venir Shevchenko à Monaco ». En bref, un projet idéal, a l’exception prêt que le repreneur n'a de monégasque que l’adoption. Dès lors, tout s’accélère, un protocole d’accord est signé le 11 décembre 2002 puis envoyé à la Direction Nationale de Contrôle de Gestion de la LFP. Campora, lui s’empresse d’annoncer publiquement son nouveau projet pour le club avec son nouveau partenaire…….et son retour de force.

       Malheureusement pour lui, il ira trop vite en besogne, car il faut attendre le 21 décembre pour que le Comité de Gestion du club entérine l’accord et le clan du palais s’atèle quant à lui à contrecarrer ses plans. Mais le coup fatal est porté lorsqu’à peine quelques jours avant la réunion du comité, le journal « Le Monde » fait une révélation fracassante : la société Fedcom serait suspectée par les Renseignements Généraux français d’être une « vitrine légale de la criminalité organisée d’Europe Orientale » notamment avec des opérations de blanchissements d’argent sale. Or, fait troublant, ce qui est révélé comme un fait d’actualité n’est en fait qu’un délit de sale gueule qui est périmé depuis plusieurs années. La note des Renseignements Généraux date en effet de 1997, les RG avaient effectivement effectué par le passé une enquête sur la société Fedcom et n’y avaient alors rien trouvé de douteux : affaire classée donc depuis plusieurs années. Drôle de timing du « Monde » qui s’il voulait définitivement casser une affaire en cours ne s’y serait pas pris autrement.C’est deux ans plus tard que l’on apprendra le mot de la fin de cette histoire lorsque le journal « l’Humanité » révèle les conditions de cette publication, c’est le Prince Albert lui-même qui en serait responsable : « Le palais avait d’ailleurs savonné la planche du Dr Campora en laissant " fuiter " une note des RG français révélant que le principal sponsor de l’AS Monaco aurait eu partie liée avec une mafia. ». Par la suite, le Monde condamné logiquement pour diffamation sera amené à payé une indemnisation record à la société Fedcom, mais en 2002, le mal est déjà fait. Le Palais profite ainsi de la révélation du Monde pour exercer son veto sur l’entrée de Fedcom dans le capital du club et le 21 décembre 2002, le comité refuse ainsi officiellement l’accord. Un véritable camouflet pour le président Campora. Pas découragé, Campora cherchera d’autres investisseurs, mais ni les sombres italiens Finmatica, ni les étranges investisseurs allemands n’aboutiront et pour finir, le Président de l’ASM se fait littéralement écraser aux élections législatives de 2003 et perd tout pouvoir politique.

 

 

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Depuis 2003 : La politique monégasco-centriste du palais

 

 

 

 

 

 

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