Satisfaits de la légère pente
ascendante entamé au cours de la saison précédente, les dirigeants
monégasques décident de maintenir Guy Lacombe dans ses fonctions et
recherchent la stabilité. L'objectif de l'AS Monaco est réduire l'effectif
et la direction laisse libre un nombre important de joueurs en fin de
contrats, comprenant entre autre Modesto, un des cadres de l'effectif. Mais
les départs les plus retentissants se révèlent être ceux de Perez et de
Nenê que le club souhaitait conserver. Le premier après une longue période
d'hésitation préfère tenter l'aventure en Italie, le second avait assez tôt
manifesté son désire de rejoindre un club évoluant en Coupe d'Europe.
Lacombe n'est toutefois pas perturbé à l'idée de voir partir le brésilien
qui faisait à lui seul a pluie et le beau temps afin de développer une
force plus collective. Du côté du recrutement, Monaco s'attache à compenser
les départs par des joueurs libres (Niculae, Chabbert, Hansson, Bonnart)
ainsi que des prêts (Aubameyang et Puygrenier a nouveau prêté). L'objectif
étant de réserver le budget transfert pour l'acquisition d'un buteur de
grande qualité, Monaco jetant son dévolue sur Mbokani pour la coquette
sommes de 7 M€. L'équipe est jugée satisfaisante par tous et la direction
espère accrocher le premier tiers du tableau en fin de saison.
Très pauvre en terme de jeu, les
deux premiers mois de la compétition se révèlent plutôt encourageants pour
Monaco. L'ASM gagne peu et collectionne les nuls mais reste invaincus. Le
451 monté par Lacombe permettant d'étouffer les adversaires en attendant
que la mayonnaise ne prenne collectivement. Pourtant la suite va se révéler
beaucoup plus compliquée. Invaincu durant les 6 premières journées, l'ASM
va à l'exception d'une victoire accidentelle contre Nancy cumuler 6
défaites en 12 journées de championnat. Malgré les mauvais résultats,
Lacombe pêche par immobilisme et maintiens coûte que coûte son système
stérile et ses titulaires habituels cumulant les mauvaises performances.
Il faut attendre la mi-décembre
pour que la direction ne secoue Lacombe et exige des résultats rapidement,
pourtant malgré deux matches encourageants, l'élimination de la Coupe de
France face à Chambéry entraine l'éviction de Lacombe au profit du retour
de Laurent Banide.
Banide souhaite réintroduire du
jeu à Monaco, et récupère pour ce faire Feindouno, Diarra et Moukandjo au
mercato d'hiver tandis que certains cadres de Lacombe sont aussi remis en
question. Cependant les progrès sont jugées trop lent pour Banide qui
dispose de peu de temps pour obtenir des résultats et sortir l'ASM de la
zone rouge. Banide opte alors pour la solution radicale qu'il avait déjà
adopté lors de son précédant passage : Bétonner au maximum pour ne pas
encaisser de but et ne pas perdre de rencontre.
Systématiquement dominé par
l'adversaire, Monaco encaisse peu de buts mais marque toujours aussi peu.
Les résultats sont chaotiques et chaque victoire est suivie d'une défaite
et de plusieurs nuls. La lutte dans le bas du classement se révèle tellement
serrée qu'un seul faux pas remet le club dans la zone rouge. Si bien
qu'après une série de 4 matches sans victoire entre la 33ème et la 36ème
journées condamne presque Monaco à la relégation. Une victoire contre
montpellier lors de l'avant-dernière journée permet d'entretenir l'espoir
mais le miracle n'a pas lieu contre Lyon lors de l'ultime journée de
Championnat.
Après 34 saisons consécutives en
Ligue 1, l'AS Monaco est reléguée à la stupeur générale à l'échelon
inférieur, résultat d'un Long processus de perte de standing entamé 7
saisons plus tôt.
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