Après
une saison 2001 gâchée par les blessures et une campagne de recrutement
aussi désastreuse que coûteuse, Jean-Louis Campora
désire amener un nouveau souffle à son club. Ainsi, alors qu’il confirme
dans un premier temps Claude Puel au poste
d’entraîneur, le président de l’ASM décide de convaincre Deschamps, à la
peine à Valence, de stopper sa carrière de joueur pour devenir technicien à
Monaco.
C’est
ainsi sous l’enthousiasme général des médias, que Deschamps débarque sur le
rocher avec d’emblée des responsabilités élargies et d’énormes latitudes en
matière de transfert. Malheureusement, Deschamps en plus de devoir
s’adapter à sa reconversion connait mal l’effectif de l’ASM et le niveau
général du championnat de France et d’emblée son expertise est mauvaise sur
les besoins de l’équipe.
En termes de recrutement, Campora avait auparavant seul effectué les premières
opérations avec les départs de Christanval et de Djetou qui avait permis de renflouer considérablement
les caisses et de faire signer le marseillais Bernardi
et le lensois Pierre-Fanfan. Deschamps de son côté va appuyer son
recrutement sur un ensemble de joueurs de grands clubs étrangers, en fin de
carrière ou en difficulté, persuadé que leur niveau actuel suffira à
satisfaire les exigences de la D1.
C’est ainsi que Nyarko, Domoraud,
Jugovic et Bierhoff
s’engagent avec le club. La recrue la plus coûteuse étant un portier pensionnaire
de la série B italienne nommé Flavio Roma et acheté pour 70 MF.
Deschamps entame la saison en
s’appuyant sur les italiens Marco Simone et Christian Panucci
comme leader du terrain. Mais les premiers résultats sont catastrophiques.
Au terme de la 5ème journée, l’ASM est lanterne rouge et
l’ambiance dans les vestiaires est exécrable. Déjà en froid avec une
demi-douzaine de joueurs, Deschamps se fâche avec ses deux italiens qui
quittent le club dans la foulée.
La suite de la saison sera une
laborieuse lutte pour éviter la relégation. Si la sévère blessure de Giuly n’arrange rien, Didier Deschamps tentera
plusieurs dispositifs et utilisera pas moins de 35 joueurs sans trouver de
solutions.
Le bilan final est édifiant,
l’ASM est le premier club non-relégable à seulement 4 point de la descente
en D2. Cette saison se révèle comme la pire de l’histoire depuis un quart
de siècle et fragilisera financièrement Monaco des années durant.
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