Après une tentative infructueuse chez les
professionnels, l’ASM redevenu amateur va à nouveau devoir se battre dans
les championnats régionaux, qui étaient pourtant encore au début des années
30 considéré comme l’élite du football français. La tentative en Division 2
avait pourtant été une réussite sportive avec une troisième place à la clé,
malheureusement, le passage en pro était prématuré pour ce jeune club non
structuré, fragile financièrement et qui manquait cruellement
d’infrastructure.
Un retour mieux préparé en Division 2 était déjà
l’objectif numéro 1. Pour se faire, l’ASM se dota donc d’un grand stade. Le
23 avril 1939 est inauguré au pied du rocher dans le quartier de
Fontvieille l’ancien Stade Louis II. Stade omnisport d’une capacité de 13
000 places environs, disposant d’un terrain de basket et d’une piste
d’athlétisme, cette structure avait pour objectif d’accueillir l’ensemble
des disciplines proposées par l’Association Sportive de Monaco dont la
section football était encore pleinement rattachée.
Malheureusement, l’ambition des dirigeants
monégasque dont le club brillait une nouvelle fois dans le championnat
régional de la ligue Sud-Est fut stoppé par la seconde guerre mondiale qui mit un coup
d’arrêt pendant plusieurs mois aux compétitions. Après la capitulation de la France, le territoire
national fut divisé en trois zones (Interdite, Occupé et Libre) et les
compétitions de football furent réorganisés. Chez les professionnels
d’abord puisque deux champions de France par saison étaient sacré : Le
Champion de France nord de la
France occupée et le Champion de France Sud de la France de Pétin sous le régime de vichy. Monaco quant à lui fut
reversé dans le championnat de Provence où il collectionna toutefois
quelques titres de champion régional et fit quelques belles percés en Coupe
de France, allant jusqu’en quart de finale en 1942.
A la libération, la Ligue Sud-Est
fut à nouveau le terrain de jeu des rouges et blancs. Et en 1947/1948, un
nouveau titre de champion régional allait être le signe qu’il était temps
pour Monaco de retrouver les professionnels.
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