Venant
du FC Istres, Julien Rodriguez finit sa formation en CFA avant d’intégrer
l’effectif professionnel monégasque. Il fait ses premières apparitions en
1998-1999, profitant des carences défensives de l’équipe, mais n’entre pas
dans les plans de Claude Puel lors du titre 2000. En 2001, les blessures
répétées de Marquez lui permettent à nouveau de s’exprimer de temps à
autre. S’il a le mérite de bien tenir son rôle de solution de rechange, il
ne profite pas de ces occasions pour améliorer son statut au sein du club.
Il faut dire que Rodriguez n’est pas intrinsèquement très talentueux.
Travailleur mais techniquement limité, il s’en tient au registre du
stoppeur classique.
L’arrivée de Deschamps en 2001/2002 ne changera pas ce statut de joueur
de complément mais le dégraissage effectué par le club et la reconversion
de Marquez au milieu de terrain permet à Rodriguez d’obtenir de nouveau sa
chance en 2003. Et c’est un joueur transformé qui s’installe dans le onze
de départ. S’il évolue toujours dans un registre limité de garde du corps,
Rodriguez se sublime sous la conduite de Deschamps, gagne en assurance et
offre une vraie présence sur le terrain, accompagnant à merveille un
Squillaci jouant davantage sur l’intervention appliquée que sur l’engagement
physique. En fin de contrat au terme de la saison, Rodriguez profite de ses
belles performances pour bien négocier la suite de sa carrière. Alors qu’il
se dirige vers Paris, l’AS Monaco un temps hésitant finit par lui offrir
une avantageuse prolongation qu’il accepte aussitôt.
En 2004,
Rodriguez accomplit une saison pleine en tant que titulaire au poste.
Julien est le pion indéboulonnable d’une défense où Givet est baladé un peu
partout pour les besoins de l’équipe. La saison suivante en revanche,
Rodriguez ne survivra pas à la concurrence directe de Givet, définitivement
fixé au centre, et de Squillaci bien plus talentueux. Ses quelques
blessures permettront même à Modesto de lui prendre la place de premier
suppléant, une situation difficile à vivre pour Rodriguez dont les
relations avec Deschamps se détériorent.
Définitivement barré en Principauté, il rejoint Dado Prso en Ecosse
avant de revenir en France, à Marseille.
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