Si l’on
devait n’en retenir qu’un, se serait Jean-Luc Ettori,
si l’on devait n’en retenir que deux, Claude Puel
ne souffrirait d’aucune contestation possible. Avec 25 ans passés au club,
dont 16 chez les professionnels, puis 5 dans le staff technique, Puel n’aura connu que Monaco, au terme d’une riche
carrière de footballeur.
L’ex
joueur et entraîneur de Monaco n’était pourtant pas destiné au football
professionnel. Natif de Castres, pays de l’ovalie, il dû se rabattre sur le
football après le refus maternel d’avoir une licence de rugby. Evoluant
dans l’équipe locale, il est rapidement sélectionné en équipe régionale de
jeunes puis repéré par quelques clubs de l’élite. Convaincu par Alberto Muro, c’est au centre de formation de Monaco qu’il
choisit de migrer, ayant l’assurance de pouvoir y continuer ses études.
Faisant
quelques apparitions sous Leduc en 1979, c’est Gérard Banide
qui lance véritablement sa carrière au début des années 80. A l’instar de
Jean-luc Ettori, il ne
quittera plus jamais le groupe durant 16 ans.
En
constante progression, il finit par gagner sa place de titulaire au début
des années 80, en pleine force de l’âge. Puel ne
brille toutefois pas par des qualités footballistiques intrinsèques
extravagantes. Il est avant tout un incroyable combattant, généreux dans
l’effort et rugueux sur l’homme
Il est aussi et surtout un homme fidèle
et discret qui épouse parfaitement le caractère feutré de la Principauté, se
mettant entièrement au service de son équipe. En effet, durant sa carrière
monégasque, il évolue et s’impose à tous les postes, au gré des besoins des
entraîneurs successifs. D’abord milieu défensif, il s’imposera latéral
droit puis défenseur latéral au milieu de la décennie 80 avant de s’installer
une nouvelle fois dans l’entre-jeu. Il se
transformera même en gardien de but par deux fois (!).
Alors que
chaque intersaison déversait sur la Principauté son lot de stars lui promettant
le banc de touche, à chaque fois, Claude Puel
s’imposait, sans bruit et sans cri, finissant aux côtés d’Ettori comme le joueur le plus utilisé de l’effectif.
Jamais titulaire sur le papier, mais toujours dans les faits, à force de
ténacité et de volonté, il incarne cette race de joueur de l’ombre qui
donne du corps et du coeur à une équipe : Wenger refusait systématiquement de s’en séparer.
Au moment
de mettre un terme à sa carrière, c’est tout naturellement qu’il se mit une
nouvelle fois au service du club, d’une autre façon cette fois. En temps
que préparateur physique d’abord, puis en tant qu’entraîneur où il conquit
le titre de Champion de France 2000, son 5ème titre majeur à
l’ASM après les quatre remportés en tant que joueur.
Dans le
panthéon monégasque, Puel est assurément placé
tout en haut, à côté de Jean-Luc Ettori.
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