Troisième dans la hiérarchie des
gardiens, Stéphane Porato éclate au grand jour lors de la saison 1996.
Barthez étant suspendu deux mois pour avoir fumé du cannabis, Tigana fait
confiance au jeune gardien plutôt qu’au vieillissant Delaroche. Une
confiance bienvenue puisque Porato va faire mieux que d’assurer l’intérim
en sortant des prestations excellentes, lui valant d’intégrer l’équipe de
France Espoirs. Avec sa petite taille qui l’handicape à peine, il est très
vite comparé à son mentor Jean-Luc Ettori.
Bien qu’ayant prouvé qu’il avait
déjà le niveau de titulaire, Porato doit se contenter, durant les deux
saisons suivantes, de quelques bouts de matchs, victime d’avoir pour
concurrent le meilleur gardien français. Aussi lorsque Marseille lui fait
une proposition, Monaco laisse partir son jeune gardien.
A l’OM, Porato va rapidement
s’imposer comme un des meilleurs gardiens du championnat, devenant même
international A. Mais après une saison faste en 1999, dont une finale de
Coupe d’Europe, Porato va vivre une passe difficile dans une équipe menacée
de relégation.
C’est ainsi tout naturellement que
Monaco le fait revenir en 2001 pour pallier le départ d’un Barthez
capricieux et fâché avec le staff. Son retour sera toutefois difficile. En
manque de confiance, Porato commet quelques bourdes lui valant des
critiques injustifiées au regard des piètres prestations d’autres joueurs.
Il n’empêche que Porato est une fois encore bien loin de son niveau
international de 1999.
La venue de Deschamps, qui ne lui
fait absolument pas confiance, complique encore les choses. Le nouvel
entraîneur recrute à grand frais Flavio Roma et propulse un bon Tony Sylva
second gardien. Porato perd trois années de carrière, entre tribune et
prêts en divisions inférieures, avant de se libérer du
calvaire monégasque.
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