C’est
par un hasard complet que Jean Petit s’engage avec Monaco en fin de
décennie 1960 puisque c’est un proche du directeur général de l’ASM alors
en vacances qui repère le tout jeune joueur de Luchon. Jean Petit était
toutefois déjà convoité puisque Saint-Etienne et Marseille avaient engagé
des discussions. Mais le grand Monaco des années 1960 avait beaucoup marqué
le jeune Petit. Se reconnaissant dans le jeu au sol et offensif pratiqué
par le club de la principauté, Petit signe sur le Rocher en tant
qu’aspirant alors qu’il à 19 ans.
Malgré son jeune âge, Petit
s’impose rapidement en 1970 au poste de milieu offensif dans cette
formation de division 2 qui n’a plus rien de sa glorieuse ainée des années
60. Après plusieurs saisons où Monaco fait l’ascenseur, Jean Petit
participa âprement à la courte embellie monégasque entre 1973 et 1975 qui
voit Monaco atteindre la finale de la Coupe de France et retrouver brièvement
l’Europe. Jean Petit est alors déjà un cadre de l’équipe en même temps que
l’un de ses plus beaux atouts, et ce même si Monaco recommence enfin à se
renforcer sérieusement avec les arrivées de Pastoriza, Dalger puis Onnis.
Il faut dire que Petit se révèle très combatif et dispose d’un bagage
technique très complet qu’il utilise avant tout au service du collectif.
Malgré
tout, Petit ne peut empêcher Monaco de chuter une nouvelle fois en 1976
après une saison très difficile. Et c’est lors du nouveau retour de Monaco
parmi l’élite que le natif de Toulouse désormais nommé capitaine donnera sa
pleine mesure. Au sommet de son art, il emmène Monaco vers l’exploit,
remportant le titre de Champion de France l’année de la remontée et étant
élu meilleur joueur français de l’année. Il intègre alors le groupe France
et embarque avec la sélection pour la Coupe du Monde 1978 en argentine.
Absent
une bonne partie de la saison 1980 à cause d’une fracture d’une jambe, il
est toutefois de retour pour remporter la Coupe de France contre Orléans avant
d’accomplir une dernière saison pleine en 1981. Alors qu’il est le dernier
rescapé des cadres de 1978, il entoure admirablement bien la nouvelle
génération de joueurs montée par Gérard Banide. Rattrapé par des blessures,
il assiste depuis les tribunes à la victoire de ses jeunes coéquipiers en
Championnat de France 1982 et doit, à contrecœur et de manière prématurée,
mettre un terme à sa carrière.
En 13
saisons passé au club et plus de 400 matches officiels joués, Jean Petit
est indissociablement lié à l’histoire de l’ASM comme seul peuvent l’être
Claude Puel et Jean-Luc Ettori. Une fidélité à toute épreuve encore
accentuée par sa présence dans le staff technique monégasque depuis 1983 en
tant que directeur sportif, puis entraineur adjoint.
Longévité, talent, performances et monégasque de cœur,
Jean Petit s’inscrit bien évidemment tout en haut dans le panthéon du
football monégasque.
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