Delio ONNIS

 

 

 

 

Nom

Delio Onnis

Nationalité

Argentine

Naissance

24 mars 1948 à Rome (Italie)

Position

Avant-Centre

Numéro

 

Transferts

Arrivée

1973 – Stade de Reims

Départ

1980 – Tours FC

Palmarès à Monaco

Vainqueur

Champion de France 1978

Coupe de France 1980

Champion de D2 Groupe A 1977

Second

Finaliste de la Coupe de France 1974

Vice-Champion de France de D2 1977

Distinctions

Soulier d'Argent Européen - 1975

Joueur Etranger de l'année - 1980

 

 

         Né à Rome, mais de nationalité argentine, Delio Onnis débute sa carrière dans le club d’Amalgro avant de rejoindre le plus grand club de Gimnasia La Plata où il se forge une réputation de buteur. Repéré par le Stade de Reims, il s’engage en France en 1971 et inscrira pas moins de 39 buts en deux saisons. Sa côte n’est pourtant pas énorme par rapport aux autres stars étrangères du championnat, ce qui va laisser le champ libre au modeste club de Monaco pour l’engager. Et pourtant, Monaco signe bien là le plus gros coup de son histoire, une recrue absolument hors-norme pour le calibre monégasque de l’époque.

       C’est ainsi que Delio Onnis va entrer dans la légende du club de la principauté. En 7 saisons à l’AS Monaco, Onnis va devenir le plus grand buteur de l’histoire du club, faisant trembler les filets à 230 reprises pour une moyenne de 33 buts par saison. Evoluant sans protège-tibias, Onnis n’est pourtant doté ni d’une technique ni d’un physique exceptionnel. Mais il à pour lui un sens du but extraordinaire qui le place loin, très loin au dessus des attaquants de son époque. Renard des surfaces par excellence, il possède en toute simplicité la science infuse du placement, un instinct de grand prédateur chassant à l’affût et la faculté de ne jamais, au grand jamais louper toute véritable occasion. Bien sur dépendant des travaux de ses ailiers, en particulier de Dalger avec qui il forme le plus grand duo d’attaquant de l’histoire du club, Delio Onnis sait aussi se créer ses propres occasions, ne laissant aucun répit aux défenses adverses. El Tano (« l’italien ») comme il est surnommé est capable de transformer la plus infinitésimale erreur de l’adversaire en or. Onnis, lucide sur sa situation, sait qu’il n’existe que par ses buts et il ne décevra jamais.

      Malheureusement pour Onnis, Monaco, grand club des années 60, traverse la plus noire période de son histoire en ce début de décennie 70 et après trois saisons difficiles, il ne peut empêcher la relégation du club en 1976. Mais le retour de Lucien Leduc au poste d’entraineur va permettre la résurrection de l’ASM. Onnis et les siens accomplissent ainsi l’exploit d’être sacré Champion de France 1978 l’année de la remontée en D1. Dès lors, Monaco ne quittera plus jamais le haut du classement et enchaine rapidement avec la Coupe de France 1980 remporté aux dépends de Orléans. Une finale où Onnis se distinguera encore par sa capacité à tromper l’adversaire, transformant un coup-franc en but alors que la défense orléanaise n’avait pas encore pris le temps de se replacer. Même le cadreur de la télévision fut pris de court et le but ne fut jamais enregistré pour la postérité.

      Cette nouvelle roublardise sera le dernier exploit du buteur sous le maillot monégasque. Avec à l’attaquant argentin. Déçu d’un tel traitement, Onnis décide de quitter Monaco et rejoint Tours puis Toulon mais sans jamais renier « ses globules rouges et blanches ».

      Malgré tous ses buts, Onnis ne finira pourtant que deux fois meilleur buteur du championnat sous les couleurs du club, devant se battre avec son compatriote Carlos Bianchi pour le titre honorifique. Mais il remportera 3 fois de plus cette distinction sous les maillots de Tours et de Toulon avec qui il brillera jusqu’au terme de sa carrière, octroyant quelques regrets pour le club de la principauté qui peine à lui trouver un successeur.

      La plus grosse déception de Onnis restera son absence de carrière internationale. Considéré en argentine comme un italien, il ne sera jamais jugé sélectionnable, d’autant plus qu’avec Bianchi, Kempes et Maradona dans son effectif, la sélection albiceleste ne se sentait pas le besoin d’un nouveau chasseur de but, si bon soit-il.

      Bien qu’il n’a pas eut l’occasion de se forger un palmarès à la hauteur de son talent et de son efficacité, Delio Onnis ne s’est pas contenté d’être entré dans la légende de l’AS Monaco car il est aussi en bonne place dans le panthéon du football français en étant le plus prolifique buteur de l’histoire du championnat de France. Avec la bagatelle de 299 buts à son actif dans D1, un record inaccessible, Onnis est et restera à jamais le plus grand des buteurs.

Carrière à Monaco

 

Saisons

Champ.

France

Coupe France

Coupe

Ligue

Trophée Champ.

Europe

Total

Mj

B

Mj

B

Mj

B

Mj

B

Mj

B

Mj

B

1973/1974

D1-16

-

31

26

9

10

-

-

-

-

-

-

40

36

1974/1975

D1-10

C2

37

30

1

0

-

-

2

1

-

-

40

31

1975/1976

D1-18

-

33

29

1

0

-

-

-

-

-

-

34

29

1976/1977

D2-01

-

31

30

7

4

-

-

1

0

-

-

39

34

1977/1978

D1-01

-

35

29

9

8

-

-

-

-

-

-

44

37

1978/1979

D1-04

C1

34

29

5

3

-

-

-

-

3

1

42

33

1979/1980

D1-04

C3

30

21

7

5

-

-

-

-

4

4

41

30

Total

231

194

39

30

0

0

3

1

7

5

280

230