Surnommé le « Colosse »
à Brest où il s’affirme chez les professionnels, Yvon Le Roux convoité par
de nombreux clubs majeurs choisi Monaco pour passer un pallier
supplémentaire. Ce breton pur souche va rapidement s’imposer en principauté,
intégrant l’équipe de France dès l’année 1983. Ce stoppeur robuste dispose
en effet de nombreuses qualités. Offrant un abattage défensif consistant,
il est le prototype du joueur qui aime défendre, rigoureux dans les
marquages et présent dans les duels aériens. Pour autant et bien qu’il soit
peu mobile et pas toujours sur techniquement, son opportunisme le conduit à
faire régulièrement des montées offensives gagnantes.
Sa première saison à Monaco est
ainsi un franc succès, devenant l’un des tous meilleurs spécialistes de l’hexagone.
Sous la houlette de l’entraineur Lucien Muller, il gagne confiance en soit
et en sa valeur de classe internationale, prenant la pleine mesure de sa
puissance athlétique. Si bien qu’à lors de l’euro 1984, il devient
titulaire des bleus champion d’Europe.
Cependant, sa deuxième saison sera
moins glorieuse. En conflit avec Muller avec qui il ne s’entend plus
humainement et professionnellement, Le Roux est balloté entre la défense et
le milieu de terrain pour finir par perdre sa place de titulaire. Barré à
Monaco et souhaitant un retour aux sources, il s’engage alors avec Nantes où
il retrouvera son meilleur niveau.
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