Formé à Sochaux, Bernard Genghini
fait partie au début des années 80 d’une belle génération de joueurs (Anziani, Stopyra, Bats) qui
emmène le modeste club de Peugeot à la seconde place du championnat puis à
une demi-finale de Coupe de l’UEFA. Sa carrière internationale s’emballe aussi
très vite. Passé par toutes les sélections de jeune, il va chez les A,
former avec Platini, Tigana et Giresse le fameux carré magique de l’équipe de France
lors de la Coupe
du Monde 1982.
N’ayant pas la possibilité de
le retenir, Sochaux laisse alors Genghini
s’engager avec le grand Saint-Etienne, un club à la mesure de son
formidable potentiel. Malheureusement le timing sera mauvais, Saint-Etienne
entame sa phase descendante et est empêtré dans l’affaire de la
« caisse noire ». La saison 1983 est loupée pour Genhini et l’AS Monaco en profite pour récupérer l’un
des tout meilleurs joueurs français de sa génération.
Le rocher découvre alors un
joueur élégant doté d’une technique brésilienne, en particulier d’une patte
gauche magique, redoutable de précision dans le jeu comme sur coup de pied
arrêté. Bien qu’ayant déjà fait preuve de tout son talent, c’est bien à
Monaco qu’il va donner sa pleine mesure au poste de meneur de jeu. Son
registre va même s’étoffer puisqu’il se transforme en redoutable buteur, au
point de devenir le successeur tant attendu au regretté Delio
Onnis. Sur les trois années passées à Monaco, Genghini finira toujours meilleurs buteurs du club avec
une moyenne de 19 buts par saison. Une belle performance pour un milieu de
terrain.
Ses performances
exceptionnelles à Monaco permettent au club de se maintenir tout en haut du
classement de D1, loupant de peu le doublé coupe/championnat en 1984 et
remportant la Coupe
de France la saison suivante. En sélection Genghini
est malheureusement éjecté du carré magique par un Luis Fernandez au profil
plus défensif. Il participe en tant que remplaçant de luxe aux campagnes
internationales de 1984 et de 1986.
Après trois excellentes
saisons passées à Monaco, Genghini quitte le
Rocher pour Marseille puis Bordeaux, les deux autres grosses pointures de
l’époque, mais sans jamais retrouver son (très haut) niveau monégasque.
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