Après avoir
incarné le renouveau du RC Strasbourg, Martin Djetou
s’engage avec Monaco afin de franchir un nouveau pallier.
Jeune défenseur central et international espoir, Djetou
a la lourde tâche de remplacer Lilian Thuram
parti à Parme.
Aux côtés
de Dumas, Djetou s’impose rapidement en défense
centrale comme un stoppeur très engagé. A la mi-saison, Tigana
perd Petit sur blessure et fait le pari osé de faire monter Djetou d’un cran. Posté juste devant la défense
composée du duo Dumas/Grimandi, Djetou va devenir un élément clé de l’équipe. Il faut
dire que ce dernier n’est pas qu’une montagne de muscles, il se révèle très
mobile et dispose d’une technique surprenante qu’il n’utilise
malheureusement pas assez souvent. Au final, la solidité défensive «
historique » de l’équipe championne de France 1997 est en grande partie due
à Djetou.
L’année
suivante, navigant entre le milieu et la défense, Djetou
ne cessera d’impressionner au niveau national et continental, célébrant sa
première sélection et manquant de peu d’être l’invité surprise pour la Coupe du Monde 1998.
Après une année 1999 gâchée par des pépins physiques, Djetou,
devient le vice capitaine d’une nouvelle génération de joueurs
exceptionnelle en 1999/2000. Alors seul élément d’expérience d’un bloc défensif
très jeune, il entre avec Barthez dans le cercle très fermé des Monégasques
plusieurs fois titrés champions de France. Pourtant au sommet de sa
carrière, son aventure internationale patine un peu. En léger froid avec
Roger Lemerre, il manque l’Euro 2000 et décide de
tirer un trait sur ses ambitions en équipe de France.
Devenu
capitaine en 2000/2001, Djetou montre quelques signes
de lassitude et perd, à l’image de l’équipe, de sa superbe. Obtenant un bon
de sortie légitime après 5 ans passés au club, il s’engage avec Parme
contre une indemnité de 70 à 90 millions de francs suivant les sources. Une excellente affaire pour
Monaco mais un mauvais choix pour Djetou, qui
entame en Italie une fin de carrière difficile.
Martin Djetou est à l’image de Giuly
l’un des joueurs majeurs de ces dernières années. Sa longévité au club, ses
nombreux titres et ses performances aussi bien en Championnat qu’en Coupe
d’Europe lui valent sans conteste une place dans le panthéon monégasque.
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