Marcel
Dib est un joueur atypique dans le milieu du football. Passé au travers des
filets de toutes les sélections régionales de jeunes, il ne se fera jamais
remarquer par les recruteurs des grands clubs. Aussi, il est un des rares
joueurs qui deviendra professionnel sans passer par un centre de formation.
Dib se
forge pourtant une solide réputation près de Marseille, surclassant tous
les joueurs de la Division
d’Honneur où il évolue. Et c’est à 23 ans qu’un club professionnel, en
l’occurrence Toulon (D2) lui offre enfin sa chance. Dib y expose son talent
et le club monte en Division 1.
Campora lui-même, à l’aube de la saison 1986, l’attire
sur le Rocher. A Monaco, Dib s’impose rapidement. Ce milieu défensif
dispose d’un frêle gabarit mais fait pourtant preuve d’une hargne et d’un
sens du combat lui permettant de ratisser un nombre incalculable de
ballons. Disposant d’une excellente vivacité, Dib apporte souvent le
surnombre en attaque, profitant du fait que le prudent Puel,
avec qui il est souvent associé, couvre ses arrières.
En 8
saisons à Monaco, jamais son statut de titulaire ne sera remis en cause,
grâce à une santé de fer et à un souffle inépuisable, ne manquant presque
aucun match. Mis en difficulté en équipe de France où il n’arrivera pas à
s’imposer, il répondra systématiquement présent en club. En championnat
comme en Coupe d’Europe, où il est un élément clé des épopées monégasques
des années 90, mais aussi en Coupe de France. Il sera de loin le meilleur
Monégasque des deux finales opposant Monaco à Marseille (89 et 91), le club
de son cœur qu’il rejoindra en fin de carrière après un passage à Bordeaux.
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