La
venue d’Ousmane Dabo à Monaco est sans doute l’un
des plus grands imbroglios de l’histoire du club, au même titre qu’un bel
échec. Tout commence à la fin de la saison 1999/2000 lorsque Lamouchi, fort d’une excellente saison à l’ASM, se
retrouve convoité par de nombreux clubs étrangers. Le joueur manifeste
clairement son envie de continuer l’aventure monégasque mais Jean-Louis Campora a prévu bien d'autres dispositions. Acheté 40
MF deux ans plus tôt, c’est en effet le moment idéal pour effectuer une
plus-value sur ce joueur de 29 ans, d'autant plus que le président Campora à déjà trouvé son remplaçant en la personne de Luccin. Mais l'affaire du tunnel marseillais va
remettre en cause les plans présidentiels.
C’est
l’offre de Parme qui s’avère la plus séduisante pour acquérir Lamouchi, proposant pas moins de 80 MF. Mais le club
italien, profitant de la volonté de Campora de
trouver un remplaçant décent dans la foulée, faute de Luccin,
ne s’engage que si Ousmane Dabo fait le chemin
inverse sous forme de prêt. Parme souhaite tout simplement jouir d’un bon
joueur rapidement en la personne de Lamouchi, le
temps que Dabo, espoir du football français,
s’aguerrisse en Principauté. Mais Campora préfère
un transfert définitif et l’affaire se conclut comme suit : un transfert a
hauteur de 60 MF avec une option de retour, courant sur deux saisons au
bénéfice de Parme.
C’est
ainsi que Claude Puel perd un joueur clé de son
dispositif et récupère un joueur qu’il n’apprécie visiblement pas.
L’entraîneur monégasque l’avouera volontiers au néo-Monégasque, ce qui ne
facilitera pas son intégration. Malgré de nombreuses titularisations lors
de la première moitié du championnat, Ousmane Dabo
sera de plus assez décevant.
Prêté
dès le mercato d’hiver à l’Atalanta,
Dabo n’aura pas fait de vieux os en Principauté
et est cédé 6 mois plus tard à Vicence, contre la moitié de son prix
d’achat. Monaco aura tout perdu dans cette affaire, sportivement et
économiquement.
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