A l’orée de la saison 1978, l’AS Monaco
accède à nouveau à l’élite et souhaite cette fois-ci s’y maintenir après 15
ans d’ascenseur. Pour ce faire, le président Campora et l’entraineur Leduc
recherchent un joueur expérimenté et musclé afin de rééquilibrer une équipe
très talentueuse mais péchant parfois par un manque d’engagement physique. La venue de Rolland Courbis
s’inscrit ainsi parfaitement dans ce registre. Le joueur d’origine
marseillaise à déjà pas mal bourlingué dans le championnat français mais
aussi à l’étranger avec un passage en grèce. Mais c’est à Sochaux qu’il
montra alors toute sa valeur.
Joueur
spontané et de caractère, ce vieux grognard se remarque par son bon jeu de
tête mais aussi par ses interventions musclées sur l’homme, bien que
cherchant toujours à rester à la limite du règlementaire. Plus malin que
réellement agressif, il avait pour habitude de donner le ton dès l’entame
du match en « séchant » stratégiquement les attaquants adverses.
Une fois avoir freiné les ardeurs du camp adverse, Courbis n’avait plus qu’a dérouler un jeu
viril mais plus propre pour le reste du match.
Associé
en charnière centrale à son complice Bernard Gardon tous aussi viril que
lui, Courbis sera un élément clé de la période faste qu’allait connaître le
club de la principauté en commençant par ce formidable titre de Champion de
France remporté l’année de l’accession du club en division 1, un véritable
exploit. S’en suivra un nouveau statut d’international, une Coupe de France
en 1980 puis un nouveau titre de champion en 1982 où il jouera peu mais fut
un élément moteur afin d’assurer la transition avec la nouvelle génération
de joueur formé par Banide. Alors barré par Pérais, il quitte la
principauté pour Toulon où il finit honorablement sa carrière avec pour
seul regret un passage trop bref en équipe de France.
Courbis,
le marseillais, développa un véritable attachement pour la principauté et
son club, ayant coutume de dire qu’il supportait l’AS Monaco dès qu’il ne
rencontrait pas le club personnellement, que ce fut comme joueur ou comme
entraîneur. Un rôle d’entraîneur qu’il faillit tenir à l’ASM en 1996 avant
que Campora ne lui préfère Jean Tigana.
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