Les « observateurs
avertis » sont sceptiques lorsque l’AS Monaco annonce très tôt à
l’intersaison la venue pour trois ans d’un inconnu écossais à l’ASM :
John Collins. Milieu défensif du Celtic Glasgow,
Collins est la première recrue « Bosman » de l’histoire du club.
Une perte sèche pourtant pour le Celtic, qui ira
jusqu’à intenter une action en justice contre l’ASM, estimant que le club
ne pouvait prétendre jouir de l’arrêt bosman en
tant que club basé hors de l’union européenne. Il faut dire que si Collins
est inconnu au niveau européens, il est un des meilleurs éléments du
championnat écossais, déjà auteur d’une belle et longue carrière en D1 et
avec la sélection.
Collins est un véritable gladiateur,
combatif, accrocheur et pourtant très élégant. Placé sur le côté gauche
d’un milieu en losange composé de Benarbia, Legwinski et Petit ou Djetou,
Collins muselle très haut toute tentative adverse et sait faire parler un
registre plus étoffé lorsqu’il soutient l’attaque. Homme de devoir, il est
sacrifié plusieurs fois, lors de la première saison, sur l’autel de
l’offensive lorsque Tigana aligne ses trois
attaquants (Ikpeba, Henry et Anderson). Le Monaco
1997, brillant champion de France, fut l’une des équipe les plus solides de
l’histoire du club et cet Ecossais-là y est pour beaucoup.
Pour sa deuxième saison, Collins est
cette fois-ci indéboulonnable, même lorsque que Henry, Ikpeba
et Trezeguet sont alignés ensemble, l’écossais
est un leader sur le terrain. Il partira malgré tout prématurément,
grâce à un bon de sortie délivré par Campora, afin
de lui permettre de signer un dernier gros contrat en Angleterre. Un départ
qui se fera sentir au vu du manque d’engagement physique du Monaco 1999.
Depuis sa retraite sportive, il entretient des relations étroites avec la
ville et le club monégasque.
Son engagement, son professionnalisme et
sa mentalité irréprochable auront durablement marqué les esprits des
supporters.
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