Nommé dans le onze type d’Amérique
du sud, Lucas Bernardi en profite pour s’engager
à l’Olympique de Marseille au mercato d’hiver de
la saison 2001. Au Stade Vélodrome, Bernardi prend
tout de suite ses marques et s’impose comme un pilier de l’équipe,
cependant à la fin de la saison, l’OM en manque de liquidité doit se
séparer de ses éléments les plus solvables. L’AS Monaco qui cherche à
remplacer Martin Djétou saute sur l’occasion et
offre 60 MF, soit une jolie plus-value de 15 MF en 6 mois pour Marseille.
Malgré son adaptation rapide à la France, Bernardi va avoir du mal à s’imposer à Monaco. En
pleine tourmente sportive, Monaco s’enfonce au classement et Bernardi comme beaucoup d’autres, peine à enchainer les
bonnes performances. De plus, l’argentin ne semble pas être apprécié au
début par Didier Deschamps qui préfère titulariser sa recrue Alex Nyarko.
La saison 2002/2003 s’annonce
comme une nouvelle saison galère pour Bernardi
qui reste souvent sur le banc lors de la première moitié de la saison et
voit la paire Zikos-Marquez s’imposer dans l’entre-jeu. Mais la grave blessure de Zikos va à nouveau permettre à Bernardi
de s’exprimer. Il va former avec Marquez un duo très complémentaire qui
sera une des clés du succès de Monaco en cette seconde partie de saison,
aboutissant à la victoire finale en Coupe de la Ligue.
Pour sa troisième saison avec
Monaco en 2003/2004, Lucas Bernardi va s’associer
avec Zikos pour constituer la plus redoutable
paire de milieu récupérateur de France et sans doute l’une des meilleurs
d’Europe. Lucas se révèle comme un milieu défensif hargneux et accrocheur
ne laissant aucun répit à ses adversaires. Il dispose en plus de quelques
atouts offensifs qu’il n’exploite malheureusement pas assez à l’image de sa
bonne lecture du jeu, d’une certaine capacité de relance et d’une lourde
frappe. Il sera élu dans le onze-type de la Ligue 1 de la saison et
est alors convoité par plusieurs grands clubs européens.
En 2004/2005, le duo Zikos-Bernardi reste une fois
de plus l’atout majeur sur lequel s’appuie l’équipe de Monaco qui se
cherche offensivement après l’important remaniement effectué dans ce
secteur de jeu. Bernardi se maintient au plus haut
niveau et lance sa carrière internationale en disputant la Copa America avec la sélection argentine.
La saison suivante, malgré l’essoufflement de son ami Zikos
et la déception sportive de l’ensemble de l’équipe, Bernardi
reste encore une valeur sûre de l’équipe en étant le joueur le plus utilisé
du club.
Les saisons 2007 et 2008 seront en
revanche plus difficiles pour Bernardi qui
souffre de problèmes récurrents au genou et assiste impuissant au naufrage
sportif de son équipe. Ne disputant que 18, puis 21 matches, Lucas peine à
retrouver le rythme de la compétition et le très haut niveau qui a été le
siens. Après plusieurs mois de convalescence lors de la première moitié de
la saison 2009, Bernardi semble remis sur pied
mais Ricardo compte désormais sur d’autres éléments comme l’ivoirien Gosso et l’argentin ne sera plus jamais aligné.
Monaco souhaitant alléger sa masse
salariale et Bernardi souhaitant finir la tête
haute sa carrière en Argentine, c’est ainsi d’un commun accord que Lucas
est libéré prématurément de ses 6 derniers mois de contrat. Dernier
représentant avec Roma de l’épopée 2004, son départ marque définitivement
la fin d’une époque pour le club.
Lucas Bernardi
restera comme l’un des tous meilleurs milieux défensifs que Monaco ai connu
durant son histoire et comme le dernier représentant de la tradition de
talents argentin venu éclairer le Louis II.
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