Profitant du maintien de Marseille
en division 2, Monaco attire Barthez dans ses filets durant l’intersaison
1995, pour remplacer un Piveteau peu convaincant.
Considéré comme le futur gardien de l’équipe de France, Barthez n’est
encore que le troisième choix de la sélection.
Sa première saison sera toutefois
peu convaincante. Souvent absent, il est même suspendu deux mois par la Fédération pour
contrôle positif au cannabis. En 1997, en revanche, il va exceller. Dans un
Monaco impérial où il est certes moins sollicité, ses interventions ne
souffriront d’aucun faux pas. Légèrement moins doué en un contre un que
Lama, il se révèle bien meilleur sur sa ligne et le patron dans les airs.
Bien aidé par son mentor Jean-Luc Ettori, il
prend dès lors son envol international et se montre aux yeux du monde la
saison suivante, en Ligue des Champions ainsi qu’en Coupe du Monde. Il
devient alors le meilleur portier de la planète.
A la fin de la saison 1999, devenu
capitaine de l’ASM, Manchester le sollicite pour remplacer Peter Schmeichel et lui offre un pont d’or que le gardien ne
refuse pas. Pour conserver son désormais joueur emblématique, le Prince
Albert lui-même va intervenir auprès du président Campora
pour le sommer de s’aligner sur la proposition mancunienne.
Barthez, extrêmement touché, signe une prolongation de contrat et se déclare
« monégasque à vie ». Il devient alors le joueur le mieux payé du
Championnat de France.
Mais l’histoire d’amour entre Monaco
et Barthez va tourner court. En 2000, alors que Monaco brille de milles feu
en championnat, Barthez, lui, déçoit. Souvent blessé, ses prestations
s’avèrent peu rassurantes alors qu’il continue d’être irréprochable en
équipe de France. La rupture entre Barthez et le staff monégasque se
consume lors de Marseille-Monaco et de l’incident du tunnel. Directement
responsable des deux derniers buts encaissés synonymes de défaite, son
comportement amical avec l’équipe adverse, responsable d’un véritable
guet-apens contre Gallardo et les Monégasques,
choque au plus profond les joueurs, techniciens et supporters. N’acceptant
pas les critiques de Puel et Ettori
à son encontre, il décide de partir définitivement pour Manchester et
Monaco ne le retient pas.
Vendu pour la somme record de 80 MF,
Barthez restera le gardien le plus talentueux qu’aura connu l’ASM, mais pas
le plus grand.
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