Prêté
par Genêve à Marseille en janvier 1994, cet inconnu au bataillon va marquer
16 buts en une demi-saison. Mais Marseille, empêtré dans l’affaire OM-VA et
rétrogradé administrativement en Division 2, ne peut conserver le joueur.
Monaco cherche alors un remplaçant à Jürgen Klinsmann et saute sur
l’occasion pour récupérer le prometteur avant-centre.
Sa
première saison monégasque est marquée par une grave blessure qui l’éloigne
des terrains durant 4 mois. Malgré sa longue indisponibilité et une saison
tumultueuse pour le club, il finira quand même meilleur buteur de l’équipe.
Lors des deux saisons suivantes et en pleine possession de ses moyens,
Anderson va s’affirmer comme un des meilleurs attaquants d’Europe, aussi
spectaculaire qu’efficace, et ce au niveau national comme continental. Il
finit meilleur buteur du championnat en 1996 et deuxième meilleur buteur en
1997.
Le
trio offensif qu’il forme, avec Henry ou Ikpeba en soutien, et Benarbia en
meneur, proposa sans doute l’un des plus beaux footballs que le Stade
Louis-II ait connu.
Après le titre de champion
de France 1997 et alors qu’il s’engage à rester une saison de plus pour
disputer la Ligue
des Champions, le puissant FC Barcelone, qui cherche un remplaçant à
Ronaldo, fait une offre que ni le joueur, ni Monaco ne peuvent refuser.
Vendu 120 MF, l’ASM réalise là la plus grosse plus-value de son histoire,
même si le club doit reverser 45% de cette dernière au Servette de Genêve.
Anderson
fut l’un des plus grands joueurs ayant porté le maillot de l’ASM et aura
durablement marqué les esprits en France. Le quotidien
« L’équipe » en fera même sa une et titrera « La France perd
Anderson » lors de son départ pour l’Espagne.
Fort
heureusement pour Monaco, ce douloureux départ fut rapidement compensé par
l’éclosion dans la foulée d’un certain David Trezeguet.
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