Manuel Amoros intègre le tout jeune centre
de formation de l’ASM à la fin des années 70. Possédant des origines
espagnoles, le natif de Nîmes avait très tôt révélé ses qualités de
footballeur au poste d’attaquant mais sera assez vite reconvertis dans des
positions plus reculées. La direction de l’ASM sait déjà à ce moment là
qu’elle forge l’un des plus beaux joyaux de l’histoire du football
français.
Il faut dire qu’il
manque de superlatif pour énumérer les qualités du joueur. Manu possède
tous les talents : joueur tonique, rapide et adroit, il dispose d’une
facilité technique hors du commun, d’un jeu précis et d’une frappe de balle
puissante. Son profil ultra-complet fait de lui en défense comme au milieu
de terrain un joueur de classe mondiale. Amoros à
aussi pour lui un mental à toute épreuve, déterminé et combatif. Seule
petite ombre au tableau, Amoros est sans doute un
peu trop bouillant à l’intérieur et commet parfois des gestes un peu trop
vifs qui lui jouerons des tours, comme cette suspension de trois matches
lors de l’Euro 1984.
Après une saison
d’apprentissage en 1981, Amoros devient dès la
saison suivante un pilier de l’équipe sous les ordres de Gérard Banide qui l’avait formé au centre. Un statut jamais
démentie pour ce joueur qui entre 1982 et 1989 dispute une moyenne de 40
matches par saison sans jamais perdre en qualité et en intensité.
Sa carrière
monégasque sera surtout marquée par son association avec Bruno Bellone
évoluant au poste d’ailier gauche. Les deux hommes se côtoient depuis leur
adolescence au centre de formation et savent se trouver les yeux fermés.
Une association magique qui fera les beaux jours du club durant toute la
décennie. Inutile de préciser que durant cette période, Monaco penchera de
manière prononcée sur son flanc gauche, le plus beau de toute l’histoire du
club.
Sa carrière en équipe de France sera d’ailleurs tout aussi couronnée
de succès. International à 20 ans, Amoros ne
quittera jamais le groupe France, étant un élément indéboulonnable de la
grande équipe des années 80 qui réalise deux superbes Coupes du Monde (1982
et 1986) et remporte le championnat d’Europe 1984. En 1986, il est même élu
deuxième meilleur joueur de la
Coupe du Monde derrière Maradona.
C’est
à la fin de la saison 1989 que Amoros,
après une décennie tonitruante et 350 matches joués à l’ASM quitte le
Rocher. Manu n’était pas demandeur et se sentait bien à l’ASM, mais il
était venu le temps pour Campora de répondre aux
besoins du club en effectuant une belle opération financière. Monaco cède Amoros à Marseille et y étoffera considérablement son
palmarès.
Longtemps
recordman de sélections en équipe de France, Manu fut élu meilleur latéral
gauche de l’histoire de l’ASM en 2000 et à depuis été élu meilleur latéral
droit de celle de Marseille. Manuel Amoros reste
pour beaucoup de supporters comme le joueur le plus talentueux
ayant jamais évolué à Monaco.
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