A la
recherche d’un entraîneur après la démission de Deschamps en ce tout début de
saison 2005/2006, la direction de l’ASM se met à la recherche d’un solide
successeur. Alors que le club se positionne sur des entraîneurs de renom
tels que Ramon Diaz, Paul Le Guen ou Javier Irureta,
la direction fait finalement le choix le plus étrange en recrutant pour une
saison un entraîneur italien méconnu en France : Francesco Guidolin. Si Pastor s’en défend en expliquant que le projet de
l’Italien était le plus séduisant, il ne fait pas de doute que ce choix est
économique et peu ambitieux au regard des possibilités qui s’offraient au
club.
A 50
ans, Francesco Guidolin est considéré de l’autre
côté des alpes comme un solide et expérimenté technicien. Cependant il ne
dispose d’aucune expérience du haut niveau en n’ayant entraîné que des clubs
de seconde zone en Série A. Plus inquiétant, la carrière de Guidolin se révèle très chaotique, illustrée par un
nombre important de changements de clubs. Le discours d’arrivée de Guidolin humble et posé rassure mais ne comble pas la
déception générale fort palpable auprès des
supporters.
Cependant, Guidolin dispose d’un certains
avantage au vu de la situation du club. En effet l’entraîneur italien est
habile lorsqu’il faut reprendre une formation avec un effectif imposé.
Tactiquement rigoureux, Guidolin redresse
sensiblement la barre monégasque et accomplit jusqu'à Noël un joli
parcours. Une situation qui pousse même la direction à parler d’une
éventuelle prolongation de l’entraîneur.
Un
redressement qui ne sera malheureusement pas confirmé après la trêve
hivernale. Déstabilisé et en manque de repères après un mercato
d’hiver plutôt agité, l’ASM passe un premier trimestre 2006 désastreux. Une
période difficile marquée par une absence flagrante de réaction de la part
des joueurs comme de l’entraîneur.
Il faudra attendre la fin du championnat pour voir une
équipe enfin rôdée remonter trop tard la pente, notamment à la faveur d’un
joli duo d‘attaque composé de Chevanton et Di Vaio.
Cette
saison plus que mitigée poussera la direction du club à désavouer son
propre choix en ne maintenant pas Guidolin à la
tête de l’ASM.
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