ASMFoot.fr - Fiche de Joueur

 

Didier DESCHAMPS

 

 

 

 

Nom

Didier Deschamps

Nationalité

France

Naissance

15 octobre 1968 à Bayonne

Fonctions

Entraîneur

Entraîneur

Arrivée

2001 – FC Valence (Espagne) – Joueur

Départ

Septembre 2005 - Démission

Palmarès à Monaco

Vainqueur

Coupe de la Ligue 2003

Second

Ligue des Champions 2004

Championnat de France 2003

Distinctions

Entraîneur de la saison, Trophée UNFP – 2003/2004

 

 

 

 

 

         Portrait bientôt disponible

Carrière à Monaco

 

Saisons

Champ.

France

Coupe France

Coupe

Ligue

Trophée Champ.

Europe

Total

Mj

B

Mj

B

Mj

B

Mj

B

Mj

B

Mj

B

2001/2002

L1-15

-

34

0

4

0

3

0

-

-

-

-

41

0

2002/2003

L1-02

-

38

0

1

0

5

0

-

-

-

-

44

0

2003/2004

L1-03

C1

38

0

4

0

1

0

-

-

13

0

56

0

2004/2005

L1-03

C1

38

0

5

0

4

0

-

-

10

0

57

0

2005/2006

L1-10

C1/3

7

0

0

0

0

-

-

-

3

0

10

0

Total

155

0

14

0

13

0

0

0

26

0

208

0

 

ASMFoot.org - Fiche de Joueur

 

Le 442 Carré de Didier Deschamps

 

 

 

 

 

La Tactique

Brève chronologie

Après avoir cherché sans succès pendant près d’une saison et demie un dispositif tactique efficace, c’est sur une initiative des joueurs et de Jean Petit que Deschamps adopte le système du 442 carré à la fin de l’année civile 2002.  Inspiré du 442 de 2000, Deschamps hérite d’un système clé en main dont il modifiera l’animation afin de mieux coller à sa conception du jeu. Le système sera maintenu avec un certains succès jusqu’à la fin de la saison 2004 puis abandonné début 04/05. Mais en difficulté cette saison-là, Deschamps adopte de nouveau le 442 carré faute d’autres solutions viables.

L’animation

Le dispositif tactique de Deschamps n’a pas la même animation que le Monaco 2000. Il est moins dominateur que son cousin et s’appuie davantage sur l’exploitation des contres. Un jeu de passes directes est adopté afin d’engager une avancée rapide du terrain et de profiter au maximum des espaces laissés par l’adversaire. Cette avancée passe par les ailes dans le but de contourner rapidement la défense adverse. Ce dispositif laisse donc peu de place aux initiatives et s’appuie sur des enchaînements travaillés et bien maîtrisés. Face à une formation bien en place, l’équipe use de transversales afin de se créer elle-même les espaces. Etaler le jeu au maximum étant par ailleurs le meilleur moyen d’écarter le bloc défensif adverse et de créer des brèches pour les attaquants. Enfin le système défensif s’appuie sur le système de zone où chaque élément de l’effectif est responsable de son propre périmètre.

Les Besoins

Le système utilisant des combinaisons éculées, il est indispensable pour déstabiliser l’adversaire que la formation puisse créer le danger aussi bien à gauche comme qu’à droite. Elle se base donc sur la symétrie avec la nécessité de disposer de deux milieux offensifs excentrés auxquels on ajoute de préférence deux défenseurs latéraux « offensifs ». D’une manière générale, le dispositif laisse peu de place à l’inspiration et nécessite surtout des joueurs sachant se fondre dans le collectif plutôt que de fortes individualités.

La Variante

Peu disposé à saborder un dispositif qui fonctionne bien, Didier Deschamps utilisera une variante de sa formation mais en jouant sur le profil des joueurs alignés et non sur le dispositif tactique utilisé. On notera en exemple la titularisation du milieu Giuly en attaque et celle du défensif Cissé en milieu offensif. Selon les joueurs « reconvertis », la formation peut s’engager sur un profil plus défensif ou plus offensif. Ce procédé est un des piliers du mode de fonctionnement de Deschamps, qui amène des résultats mitigés.

Saison 2002/2003

La Saison

Après le désastre de 2002, l’équipe de la principauté entame une nouvelle saison difficile sous la direction Didier Deschamps, ce dernier éprouvant les pires difficultés à trouver un système cohérent. Mais en fin d’année civile 2002, sur une initiative conjointe de Petit et de certains joueurs, Didier Deschamps expérimente avec succès un 442 carré inspiré du Monaco de Puel en 2000. L’expérience est reconduite et engendre une série d’excellents résultats pour le club qui se lance même dans la course au titre de Champion de France. Malheureusement pour le club de la principauté, l’Olympique Lyonnais finis sa saison en trombe et remporte de peu le titre suprême. Une victoire en Coupe de la Ligue viendra tout de même consoler l’équipe de Ludovic Giuly.

Les Joueurs

La charnière centrale composée de Rodriguez et Squillaci s’impose d’abord physiquement, même si Squillaci se révèle plus propre et plus éclairé que son compère. Une solide présence aérienne permet notamment de compenser la faiblesse de Roma dans ce domaine. A droite, les prudents Cubilier et El-Fakiri renforcent une défense bien en place tandis que Evra s’affirme surtout par son rôle offensif en soutien de Rothen.

L’entrejeu est composé d’un duo très complémentaire. Zikos puis Bernardi exercent une grosse activité de récupération là où Marquez joue sur sa science du placement pour bien intercepter et sur sa technique pour relancer avec précision. Sur coup de pied arrêté, Marquez ou Squillaci font profiter l’équipe de leurs talents aériens pour apporter une solution offensive supplémentaire.

L’animation offensive est exercée par les deux milieux offensifs Rothen et Giuly et par l’attaquant de soutien Prso. A gauche, Rothen se comporte comme un joueur de couloir en multipliant les courses et les centres. Il bénéficie de l’appui de Evra avec qui il enchaîne les combinaisons. A droite, Giuly se révèle plus altruiste que de nature afin de bien servir ses attaquants. Devant, un Prso très disponible et très mobile exerce une grosse activité et multiplie les solutions malgré une vitesse d’exécution réduite.

Le trio se met ainsi au service de Shabani Nonda afin de le mettre dans de bonnes dispositions pour marquer. Ce dernier, qui reçoit énormément de ballons, participe donc peu au jeu et se concentre exclusivement à la conclusion des actions.

Saison 2003/2004

La Saison

Surfant sur les acquis de la saison passée, l’AS Monaco prend très vite la tête du championnat de France avec son désormais traditionnel 442 carré. Effectuant d’aussi bons résultats en phase de poule de Ligue des Champions, Monaco est même l’équipe la plus performante d’Europe en cette fin d’année 2003. Courant toujours plusieurs lièvres à la fois au printemps, le club va subir quelques contrecoups. Le groupe est de qualité mais est faible en quantité. Les prestations sont de plus en plus poussives tandis que la formation de Didier Deschamps, parfois trop stéréotypée montre quelques limites. L’équipe se transcende malgré tout en Ligue des Champions et réalise de nombreux exploits, sacrifiant les coupes nationales et même le Championnat de France qui était pourtant presque acquis. Devant jouer sa saison sur la seule Ligue des Champions, le club de la principauté passe malheureusement au travers de sa finale. La saison bien qu’exceptionnelle ne sera pas récompensée à sa juste valeur.

Les Joueurs

Avec Rodriguez, Squillaci et Givet, la charnière centrale s’assure lors de chaque rencontre d’une doublette physique dévouée et sérieuse. La domination dans les airs de cette défense compensant toujours avec brio le seul gros défaut de Roma.

Devant les deux défenseurs centraux, une seconde « charnière centrale » vient doubler le dispositif. Les deux milieux défensifs Zikos et Bernardi, au plus haut de leur carrière respective forment un des entrejeux les plus hargneux d’Europe. Ce carré compact et totalement dévoué à la défense permet aux deux latéraux Evra et Ibarra d’exprimer pleinement leurs potentiels offensifs en se servant de Rothen et Giuly comme point d’appui.

Devant, Rothen repique moins vers le centre et se concentre exclusivement à son rôle d’ailier. Le gaucher combine avec Evra ou Prso pour rechercher quasi systématiquement la tête de Morientes. A droite, Giuly, de nouveaux très percutant, profite d’un Morientes souvent « organisateur » pour se positionner en pointe et marquer de nombreux buts.

En phase d’approche, Morientes se positionne souvent très bas pour participer à la construction du jeu, permettant à Giuly de se retrouver très souvent en position de marquer. Impérial dans les airs, l’avant-centre se mu malgré tout en véritable pivot afin de concrétiser les actions. Il est soutenu soit par Adebayor, soit par Prso, tout deux très actifs.

Saison 2004/2005

La Saison

Eprouvant les pires difficultés à trouver des remplaçants viables à Rothen et Giuly, Didier Deschamps souhaite mettre en place une nouvelle tactique basée sur trois attaquants centraux dont un reculé, le tout émancipé de toute dépendance envers un milieu organisateur. L’entraîneur monégasque recrute alors trois attaquants (Chevanton, Kallon et Saviola) auquel viens s’ajouter Adebayor déjà au club. Malgré plusieurs tests, le résultats s’avère être un désastre et Deschamps se voit contraint de revenir au 442 carré. Problème, à l’exception de Plasil, il ne dispose d’aucun spécialiste du poste et aligne alors Kallon et Saviola au milieu. Sans aucun fond de jeu, l’équipe naviguera à vu et accomplira quelques résultats intéressants uniquement à la faveur d’exploits individuels.

Les Joueurs

Dans un bloc défensif quasi inchangé qui voit tout de même le niveau général marquer le pas, le nouveau défenseur Maicon s’adapte difficilement au football européen. Latéral très offensif, Maicon multiplie les montées ravageuses et laisse trop souvent son couloir sans surveillance.

Lorsqu’il se montre plus prudent, le brésilien éprouve les pires difficultés à se coordonner avec le reste de la défense et il n’est pas rare de le voir couvrir l’attaquant adverse alors que ses partenaires tentent de jouer le hors-jeu. A gauche, privée de Rothen en point d’appuie, Evra se fait en revanche bien plus discret offensivement.

Dans le domaine offensif, le dysfonctionnement est bien plus important et généralisé. Pour faire fasse à un déficit dans la construction du jeu, il n’est pas rare de voir le bloc défensif sauter par-dessus les « organisateurs » et adresser de longues balles à Adebayor. Par ailleurs faute de créateur de métier, les attaquants Kallon ou Saviola se succèdent à droite du milieu de terrain, n’arrivant à briller que ponctuellement lors d’actions individuelles. A gauche, Plasil, plus à sa place se révèle être le seul véritable dépositaire du jeu, mais il reçoit peu de ballon et ne peut assumer seul une si grande responsabilité.

En pointe, Adebayor est l’offensif recevant le plus de ballons, principalement des balles hautes. Mais l’attaquant togolais, peu en phase collectivement avec le reste de son attaque exploite bien mal ces ouvertures.

Chevanton et Saviola, sevrées de ballons à cause du jeu déficient de l’équipe choisissent trop souvent l’option individuelle afin de concrétiser le peu d’occasions dont ils disposent. Toutefois les deux avants-centres, parfois en combinaisons avec Kallon seront les seuls grâce à leur qualité techniques à créer ponctuellement du jeu.